By Un atelier de formation sur la priorisation, le montage et le financement de projets d’adaptation au changement climatique, sensible au genre au Cameroun, organisé par ICLEI Africa, se tient au siège du Fonds Spécial d’Équipement et d’intervention intercommunautaire (Feicom). Les travaux ouverts hier mardi se referment ce 28 août 2024.
Dans son propos liminaire, le Représentant du Directeur général du Feicom a tenu à rappeler l’engagement de cette structure dans la lutte pour la protection de l’environnement. D’ailleurs, a-t-il souligné, le changement climatique est l’un des défis majeurs dans le monde, les femmes et les filles étant les plus touchées par les changements climatiques.
Tenu sur deux jours, cet atelier regroupe des chercheurs, des municipalités sélectionnées (Commune d’Arrondissement de Yaoundé 4 et de Kribi 1er), plus de 30 médiateurs et médiatrices de connaissances et du Feicom. Il s’inscrit dans le cadre du projet Bridge, une initiative visant à renforcer les capacités des villes africaines en matière d’adaptation au changement climatique et de développement à faible émission de carbone.
Présent à cette rencontre, le Premier adjoint au Maire de Kribi 1er a loué cette initiative. « La cité balnéaire est toute ouverte au public, mais il y a des catastrophes qui peuvent également impacter la bonne vie dans cette cité balnéaire, et c’est pour cela que nous sommes venus au Feicom, la maison des communes, réfléchir pour avoir des médiateurs de connaissances capables de procéder aux mécanismes de mise à disposition des fonds climat, lesquels sont aujourd’hui une manne qui est très précieusement gardée entre les mains trop expertes alors que le vécu villageois de Kribi, c’est la menace de l’avancée de la mer vers le continent et ceci est urgent de prendre en main la recherche des financements climat. Et ce n’est qu’à ce moment-là que nous pourrons atteindre d’abord au niveau de l’Afrique, nous pourrions atteindre les sites où les clés de résolutions de ce problème permanent », a souligné Sa Majesté Etienne Ntonga Manduo Etienne. En effet, a réitéré l’adjoint au Maire, la commune de Kribi 1er a eu l’opportunité d’être retenue parmi les communes qui vont effectivement bénéficier du plan climat dont le processus est en cours.
Pour Lucy Lavirotte, Spécialiste des changements climatiques, énergies et résilience ICLEI Afrique, le souhait est que la finance climatique arrive au niveau local. « On veut que les municipalités camerounaises puissent acquérir d’avantage des finances climatiques pour financer les projets d’adaptation aux changements climatiques localement. Ce sont les municipalités qui savent mieux que toute autre personne quels sont les besoins au niveau de la municipalité, ainsi que les aléas qui impactent le plus leurs municipalités, leurs communautés ». a-t-elle précisé. Et d’ajouter, « nous souhaitons que la finance climatique aille vraiment au niveau local et pour se faire, le rôle des médiateurs de connaissances, des intermédiaires de ces ONG, de ces Organisations de la Société Civile, de ces consultants qui travaillent étroitement avec les municipalités et qui ont ces connaissances techniques des changements climatiques jouent ce rôle clé pour les accompagner dans le déblocage de ces financements ».
ICLEI Africa
ICLEI Africa est une organisation internationale qui travaille avec les gouvernements locaux et régionaux pour promouvoir le développement durable et résilient au changement climatique. Présente dans plus de 125 pays, elle vise à améliorer l’accès des parties prenantes locales (municipalités et partenaires) pour augmenter le financement des actions d’adaptation aux changements climatiques menées localement et sensibles au genre au Cameroun, avec des enseignements étendus à la région de l’Afrique Centrale.
Au cours de ces deux jours, un accent particulier a été mis sur l’intégration du genre dans l’élaboration de propositions de projets climatiques. Entre autres objectifs, acquérir des compétences en priorisation et montage de projets d’adaptation climatique ; explorer les opportunités de financement pour ces projets ; apprendre à intégrer efficacement la dimension genre dans les propositions de projets ; échanger avec d’autres acteurs locaux sur les meilleures pratiques ; contribuer à la mise en œuvre du projet Bridge dans les communes.
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