By Le Festival Alanga Sanzo 2024 est un grand évènement au cours duquel il s’agira de valoriser la culture du peuple Mbo Sanzo, de présenter à la face du monde ce qu’elle a de mieux et de précieux en ce qui est de la danse, l’artisanat traditionnel, l’art culinaire, les rites et pratiques diverses, tout se jouera entre le 11 et le 15 décembre 2024 à Santchou.
Dans un peu plus d’un mois, la ville de Santchou dans le département de la Menoua, région de l’Ouest, aura tous les projecteurs braqués sur elle. Car il s’y déroulera un grand évènement socioculturel. Le festival Alanga Sanzo qui sera placé sous le haut patronage de Sa Majesté Joseph Dion Ngute, premier ministre, chef du gouvernement du Cameroun, aura pour thème : « Alanga : symbole d’unité, vecteur de progrès ». Pour ce faire, Isabelle Ekeme Epse Mbome, présidente du comité de développement Sanzo (Codesa) et Nzoab Alain Sabas, président du comité technique d’organisation (Cto) ont littéralement perdu le sommeil, préoccupés par la dimension qu’il faudra donner à ce festival dont on sait que les préparatifs ont été lancés depuis le 31 d’août dernier.
Leur engagement est d’autant plus accru que, face à « l’agression » des cultures occidentales, les jeunes Mbo ont tendance à se détourner des savoir-faire et savoir-être de leurs ancêtres. Le fait est encore plus présent que l’absence d’évènement ou d’espace de promotion de la culture, le manque d’activités touristiques pouvant participer à sa promotion, la faible transmission à cause de l’évolution de la société et des mœurs, pourrait faire disparaître le riche patrimoine culturel Mbo Sanzo. Fort heureusement, le Codesa qui bénéficie du soutien total des gardiens de ce patrimoine que sont les chefs traditionnels, est là pour y veiller.
Il convient de rappeler à cet effet qu’Alanga qui se veut une communion magique entre concitoyens, est né pour faire découvrir aux Camerounais, aux Africains et au reste du monde la richesse dont regorge le peuple Mbo de la plaine en particulier et tout le grand peuple Mbo en général. Aussi Alanga s’inscrit-il dans la dynamique de développement durable en mettant en valeurs les atouts culturels matériels et immatériels, naturels et artistiques pour la conservation du patrimoine.
Et parce que le festival Alanga Sanzo se veut une alternative culturelle non seulement pour les Mbo Sanzo, le Cameroun, mais davantage pour l’Afrique et même le monde, il contribuera à l’enrichissement des connaissances, à l’éducation, à l’épanouissement des aînés et au développement. En termes de danses, d’artisanat traditionnel, d’art culinaire, des rites et pratiques diverses dont les fonctions sociales, politico-religieuses tendent à disparaître, il y a tout lieu de sauvegarder cet héritage. Surtout quand on sait que ce festival constitue un important levier de développement, d’identification, de rassemblement et de cohésion sociale, capable de répondre aux besoins socioculturels des populations et montrer ses particularités dans la grande diversité camerounaise pour la promotion du vivre-ensemble d’un Cameroun particulièrement multiculturel.
Alanga Sanzo 2024 a pour objectif de faire en sorte que la ville de Santchou soit une destination touristique incontournable dans la région de l’Ouest Cameroun. Anthony Biakolo, écrivain Nigérian n’avait-il pas alors raison de déclarer qu’un « peuple sans culture est un peuple sans âme» ? Une pensée qui rejoignait aussi l’idée développée par Nicolas Beuglet qui de son côté indiquait qu’un « peuple sans culture, c’est un peuple sans mémoire, et un peuple sans mémoire, ce n’est plus un peuple, c’est un troupeau qui préfère se battre pour une télé que pour une idée ». On ne perd donc rien à attendre. Décembre, c’est déjà demain.
MPA
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