Quand bien même il n’aura pas nommément cité ceux pour qui la mise en garde est adressée, la volonté pour le ministre de l’Administration territoriale de mettre tous les moyens en marche pour que force revienne à la loi au risque même d’appliquer la loi de la force, a été clairement exprimée dans sa récente sortie. 
Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale du Cameroun
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Epouvantail du chaos lors de la présidentielle de 2025 : Cabral Libii et Maurice Kamto se font remonter les bretelles par Paul Atanga Nji

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Quand bien même il n’aura pas nommément cité ceux pour qui la mise en garde est adressée, la volonté pour le ministre de l’Administration territoriale de mettre tous les moyens en marche pour que force revienne à la loi au risque même d’appliquer la loi de la force, a été clairement exprimée dans sa récente sortie. 

« Camerounaises, Camerounais, mes chers compatriotes ». Qui est censé faire usage de cette formule ? Un chef d’Etat ou un leader de parti politique ? Un des multiples arrêts à marquer dans le communiqué signé par le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji. Est-ce parce qu’on est député ou leader d’un parti politique d’opposition qu’on ne doit pas se soumettre à la loi ou alors à une règlementation en vigueur ? Autant de questionnements qui peuvent d’ailleurs se multiplier à l’infini au fur et à mesure qu’on s’évertue à analyser la déclaration de Paul Atanga Nji. En tout cas, « tous les auteurs des comportements antirépublicains et conspirationnistes feront face à la rigueur de la loi. Les Camerounais ne doivent pas se laisser manipuler par des hommes politiques véreux qui souhaitent obtenir par la rue ce qu’ils sont incapables d’obtenir dans les urnes. Les raccourcis anti-démocratiques n’ont pas de place dans notre pays », a-t-il fait savoir.

Paul Atanga Nji, bien connu pour sa verve, s’est laissé aller dans ses remarques aussi « croustillantes » les unes que les autres. Atanga Nji qui, n’étant pas allé du dos de la cuillère, a  ajouté : «   il est temps que cela cesse avant qu’il ne soit trop tard », spécifiquement à l’endroit du député Cabral Libii qui aurait fait usage de paroles insultantes à l’égard du président Paul Biya. N’est-il pas connu de tous que l’outrage au président de la République est réprimé par le code pénal et ne saurait être toléré lorsque les excès verbaux visent directement le chef de l’Etat ?! « La qualité de député ou de dirigeant de parti politique n’est pas un passe-droit pour défier impunément l’autorité de l’Etat, inciter à la rébellion et menacer de mettre le pays à feu et à sang lors de l’élection présidentielle de 2025 si des intérêts égoïstes et partisans ne sont pas satisfaits ».

Outre Cabral Libii, les autres leaders d’opinion visés par ces propos et qui se reconnaitront, devraient mieux que quiconque cerner la différence qu’il y a entre liberté et libertinage en matière expressive.

Toutefois, et contrairement à qu’on laisserait croire, s’agirait-il d’une tentative visant à museler l’opposition et limiter l’expression démocratique, ou d’une attitude indispensable pour maintenir l’ordre et le respect des institutions ?  A cette question de conscience, tout citoyen devrait pouvoir y répondre.

Martin Paul Akono

 

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