Alors que le président de la République Paul Biya, ne cesse d’exhorter les jeunes camerounais à se lancer dans l’auto emploi, des problèmes persistent sur ce chantier. Or, il aurait permis de maitriser le chômage qui défraie la chronique dans cette classe sociale. Comment venir donc à bout de ce problème qui demeure d’actualité ?
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Entrepreneuriat jeunes : voici ce qui coince au Cameroun

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Alors que le président de la République Paul Biya, ne cesse d’exhorter les jeunes camerounais à se lancer dans l’auto emploi, des problèmes persistent sur ce chantier. Or, il aurait permis de maitriser le chômage qui défraie la chronique dans cette classe sociale. Comment venir donc à bout de ce problème qui demeure d’actualité ?

Déficit de formation,  rareté des subventions,  absence de suivi de la part des administrations publiques, lenteur au niveau des procédures, ce sont là quelques difficultés majeures qui se dressent sur le chemin de l’entrepreneuriat jeunes.  Une piste reconnue pourtant par la plus haute autorité de l’Etat Paul Biya, comme pouvant résoudre d’énormes problèmes dans ce pays de l’Afrique centrale, où les jeunes sont confrontés au problème de chômage. Ces difficultés ont eu des  conséquences  néfastes sur  l’évolution  du  secteur de l’entrepreneuriat en général et de l’entrepreneuriat jeune en particulier. Au point de décourager plusieurs porteurs de projets. Que l’on soit dans le domaine de la restauration que de celui de la coiffure et de l’agropastorale, les conséquences ont été les mêmes au fil des ans.

Ces problèmes ne sont pas forcément dus à l’absence des fonds pour financer les projets des jeunes. Si l’on marque une escale dans le secteur de l’agro sylvo pastoral et halieutique qui est l’un des secteurs les plus rentables de nos jours, on va se rendre compte que les divers ministères de tutelle à savoir : le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader) et le Ministère de l’Elevage, Des pêches et des Industries Animales (Minepia) ainsi que les ministères sectoriels tels que le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique (Minjec), disposent, plus que d’autres départements ministériels, des programmes  qui se sont  vus dotés des subventions pour financer les projets des jeunes. On citera par exemple le « Plan Triennal Spécial Jeunes » ou encore « Pea Jeunes », deux programmes réservés aux jeunes, mais qui ont financé 8000 projets en quatre ans dans un pays où, près de 20000 jeunes sortent des universités chaque année nantis des diplômes de l’enseignement supérieur. Ces jeunes sortent souvent des Ecoles Techniques d’Agriculture portant des projets montés sous la conduite de leurs enseignants. Mais, ils cherchent par la suite des financements en vain. Tout simplement parce que ces programmes sont fortement impactés par la corruption et d’autres pratiques qui empêchent aux jeunes d’y  trouver facilement des subventions.

Il y a donc au Cameroun une urgence. Celle de résoudre ces problèmes qui relèvent tous des manquements au plan administratif. Le secteur agro sylvo pastoral et halieutique à lui tout seul aurait permis de résoudre les 80% des problèmes de jeunes liés au chômage. Et le président de la République le sait. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il ne cesse d’exhorter  ceux-ci à « saisir les opportunités d’emplois qu’offre le secteur agricole », comme il l’a fait lors de son message à la jeunesse le 10 février 2023, la veille de la célébration de la fête nationale de la jeunesse. Mais, son appel se heurte malheureusement à ces fléaux qui sont devenus tout un problème pour l’entrepreneuriat jeune.

Martin Akono

 

 

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