Situé dans le département du Noun, dans la région de l’Ouest Cameroun, l’hôpital de district de Bangourain était autrefois très peu fréquenté par les populations à cause du manque d’électricité. Pour accoucher ou bénéficier d’un suivi médical, il fallait braver l’obstacle du long et piteux état de la route pour se rendre à Foumban. Aujourd’hui grâce à ce kit solaire qui alimente toute la formation sanitaire, les patients peuvent recevoir des soins plus adaptés.
L’hôpital de district de Bangourain à l'Ouest Cameroun
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Energie renouvelable: à l’aide d’un kit solaire évalué à 7 millions de FCFA, la Coopération Allemande alimente l’hôpital de district de Bangourain 

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Situé dans le département du Noun, dans la région de l’Ouest Cameroun, l’hôpital de district de Bangourain était autrefois très peu fréquenté par les populations à cause du manque d’électricité. Pour accoucher ou bénéficier d’un suivi médical, il fallait braver l’obstacle du long et piteux état de la route pour se rendre à Foumban. Aujourd’hui grâce à ce kit solaire qui alimente toute la formation sanitaire, les patients peuvent recevoir des soins plus adaptés.

Foumban-Bangourain, 35 km de route. C’est la distance que parcouraient les populations de la commune de Bangourain, pour bénéficier d’un suivi médical et des soins de santé appropriés. Pourtant, ils disposent pour l’ensemble de ces besoins, d’un hôpital de district dans leur circonscription. Celui-ci était malheureusement laissé pour compte à cause du manque d’électricité en permanence. « Ici, on nous coupe l’électricité à tout moment et ça nous pénalise. Nous avons un groupe ici qui nous aide souvent lorsque les coupures persistent mais, c’est pénible pour nous car, si on veut avoir de l’électricité en permanence, il nous faut beaucoup dépenser pour le carburant », se lamente Eddy Charly Enonguene, le surveillant général de la formation sanitaire.

Selon certaines indiscrétions, ce groupe électrogène ne serait pas toujours disponible pour alimenter la formation sanitaire en électricité. Pour pallier ce problème et renforcer le système de santé de cette formation sanitaire, Amadou Moumben, maire de la commune de Bangourain, va solliciter l’accompagnement de la Coopération Allemande. Elle a, en 2023, à travers la KfW, appuyé l’hôpital de district de Bangourain avec un kit solaire. « Nous avions sollicité auprès de cette coopération, l’extension du réseau électrique ici avec l’énergie solaire. Ce besoin a été satisfait car, en mois d’un mois, le projet avait été réalisé », se réjouit Amadou Moumben. Le projet a coûté « près de 7 millions de FCFA », précise-t-il.

Impact social du projet

Avec ce kit solaire, l’hôpital de district de Bangourain passe de l’obscurité à la lumière en permanence, augmentant au passage son taux de fréquentation. « Le kit solaire de la Coopération Allemande tombe à point nommé. Aujourd’hui grâce à ça, nous pouvons un peu sourire. Il permet aux malades de s’éclairer et de charger leurs téléphones. Certains pour en profiter, viennent à l’hôpital car, tout le secteur est dans l’obscurité. Ce n’est que l’hôpital qui bénéficie un peu de l’éclairage et ça attire du monde. C’est même ce qui a fait augmenter un peu le nombre de malades dans notre hôpital. Par mois, nous recevons environ 250 nouveaux patients, ce n’était pas le cas avant. Les gens viennent même des villages voisins », fait savoir Eddy Charly Enonguene.

Le maire de la commune d’ajouter: « à tout moment, on peut faire des échographies, on peut opérer. On peut tout faire en ce qui concerne l’électricité et les vaccins sont mieux protégés.»

Amoudou Moumben remercie la Coopération Allemande et se réjouit davantage « d’utiliser cette lumière qui ne se coupe pas. Tant que le soleil brille, on aura toujours de l’énergie pour le bon fonctionnement de cette formation sanitaire. »

Toutefois, cet hôpital, au-delà des soucis d’électricité, regorge encore de nombreux manquements, notamment, en termes d’équipement et personnel qualifié.  « Nous avons besoin d’un bloc bien équipé, des appareils fonctionnels pour les examens. Il n’y en a vraiment pas ici, on se débrouille juste. Nous avons également besoin de personnel qualifié, de l’eau », liste le surveillant général de cet hôpital.

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