Si les secrets de la réussite de la rentrée scolaire résident dans la régularité du travail, les pédagogues estiment qu’il existe d’autres paramètres que les parents d’élèves doivent prendre en compte.
Les élèves ont repris le chemin de l’école comptant pour l’année 2022-2023. Au Cameroun comme ailleurs, la rentrée scolaire est une période complexe aussi bien pour les enfants que pour les parents. Pour aider les apprenants à réussir leur année scolaire, les maillons de la chaîne éducative livrent quelques secrets aux parents d’élèves. Au premier chef figure en bonne place, les objectifs. «Certains parents pensent qu’il suffit d’avoir acheté toutes les fournitures scolaires et de croire que tout le reste va se jouer. Non, le parent doit pouvoir faire équipe avec son enfant. L’aider à se fixer des objectifs annuels, trimestriels et par matière», recommande Maruis Tchassep, psychologue du développement et chercheur.
«Il est important de définir les méthodes qu’on souhaite mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. Les enfants ont des matières où ils ne brillent pas assez. Le parent doit pouvoir les identifier et voir comment accompagner l’enfant dans ces matières afin qu’il n’ait pas de mauvaises notes. Ça doit être discuté d’un commun accord entre l’enfant et le parent», renchérit ‘’Le pot des ados’’.
Pour Eric Pascal Ngadjui Nkanko, préfet des études du second cycle au collège Kamtchoum-Ndami dans le 3ème arrondissement de la ville de Douala, les parents doivent dans un premier temps échanger avec les enfants en début d’année scolaire sur plusieurs plans, pour les mettre en confiance et les rassurer de leur présence. «Les parents doivent passer régulièrement à l’établissement pour s’enquérir du travail réel de l’enfant, suivre ses notes. Et si pour des contraintes professionnelles ils ne peuvent pas être disponibles physiquement, qu’ils appellent directement les encadreurs pour savoir si l’enfant est en salle de classe, s’il est assidu aux cours. Le soir le parent doit faire comprendre à l’enfant qu’il est au courant de ses faits et gestes à l’école. Cela l’amène à se caser», soutient l’enseignant de philosophie
Il ajoute : «Le parent doit de temps en temps fouiller dans les effets de l’enfant à son insu pour vérifier s’il n’y a pas d’objets tranchants et étrangers comme des téléphones portables, des stupéfiants. Et puis dans la nuit aussi surprendre l’enfant dans sa chambre parce que beaucoup d’enfants utilisent des téléphones portables toute la nuit et sont incapables le lendemain de rester en état d’éveil pour suivre normalement les cours.»
Ruffine Moguem
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