Malgré les efforts conjugués des sapeurs-pompiers, le feu a fait des ravages hier lundi 18 septembre 2023 au lieu-dit Douche municipale à Akwa.
Douala : les sapeurs-pompiers manquent d’eau, les flammes lèchent le marché chinois
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Douala : les sapeurs-pompiers manquent d’eau, les flammes lèchent le marché chinois

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Malgré les efforts conjugués des sapeurs-pompiers, le feu a fait des ravages hier lundi 18 septembre 2023 au lieu-dit Douche municipale à Akwa.

« Il y’a encore le feu à l’intérieur. C’est depuis hier qu’on essaie d’éteindre le feu mais, on n’y est pas encore parvenu. A ce que je vois même le bâtiment risque de s’écrouler », lance un officier de police dans la foulée. Il est 9h30 minutes. Le lieu est noir de monde. A distance, c’est à peine si on parvient à voir les forces de maintien de l’ordre. Elles font de leur mieux pour maintenir les populations loin des flammes mais, celles-ci font la sourde oreille. Entre temps, les sapeurs-pompiers se battent contre les flammes qui s’enflamment à chaque pulvérisation d’eau. Une fumée noire se dégage dans les airs. Ceux qui observent la scène ont le même réflexe: se boucher le nez. Il manque de l’eau. Les camions des sapeurs-pompiers font des va-et-vient et apportent le précieux liquide.

L’incendie s’est déclenché ce dimanche 17 septembre 2023, aux environs de 17 heures.  Un officier de police ayant requis l’anonymat, révèle que « le feu est venu de la société Quiferou et a embrasé un peu partout. Beaucoup de boutiques se sont brûlées là derrière. Jusqu’à ce matin, certains ont retiré leurs marchandises. Du moins, ceux qui ont eu cette chance ».

Des dégâts matériels, il y’en a énormément. Des magasins, des boutiques, des cartons de chaussures et de babouches, des appartements résidentiels,…ont été emportés par les flammes. Le recensement provisoire des personnes frappées par l’incendie fait état de 134 personnes enregistrées et réparties comme suit : « trois personnes ont perdu leurs appartements. Le reste concerne les boutiques, les magasins et les marchandises », apprend-on d’une autorité administrative.

Lundi noir

L’atmosphère est morose et la tristesse se lit sur les visages des victimes. À distance, on constate qu’aucune boutique située du côté de la route opposée au site de l’incendie n’a ouvert ses portes. Seuls quelques vendeurs ambulants prospectent. Certaines victimes approchées sont encore sous le choc. Elles disent « ne pas avoir le moral, ni la force de parler ».

Les plus ouvertes, expriment consternation et lamentations. Y. Tame, habitant de l’immeuble en feu est désormais sans abri. « Moi quand on m’a appelé je regardais la télévision. Quand on m’a dit qu’il y avait le feu, je suis arrivé ce n’était pas encore grave. J’ai essayé de faire intervenir les pompiers mais, il n’y avait pas d’eau dans les voitures. Comme vous les voyez faire là, ils viennent avec l’eau, ils partent chercher. Je me demande s’ils n’ont pas d’équipements. J’ai tout perdu. Je n’ai que les vêtements que je porte sur moi là », raconte-t-il. Il arbore un jogging du Paris Saint Germain, un débardeur blanc à l’intérieur et une paire de sandale.

Brondel Fosso lui, a perdu une marchandise de  plusieurs millions. « J’ai perdu une marchandise de plus de 3 millions. C’était les babouches ‘’Copa ». J’ai acheté ça hier et on a mis ça au magasin. Le feu a tout brûlé et je n’ai même pas pu récupérer même 10% de la marchandise. Donc, je suis juste là comme ça, j’observe seulement je n’ai pas le choix », dit-il dévasté.

Selon certains commerçants de ce marché, l’incendie aurait été causé par « les soudeurs de la société Quiferou. Ils travaillaient hier et à côté d’eux, il y a un endroit où les commerçants gardent les matelas. Les étincelles là sont tombées sur les matelas là et c’est ça qui a créé ce que vous voyez là ».

Malgré le manque d’eau, le Commandant des opérations des sapeurs-pompiers, le lieutenant Léa Sop rassure : « les flammes ont été circonscrites et les bâtiments situés à proximité ne sont plus en danger. La situation est sous contrôle. La bonne nouvelle est qu’il n y a aucune perte en vies humaines, juste de nombreux dégâts matériels ».

Fadira Etonde

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