En prélude à la Journée internationale de la paix qui se célèbre ce mardi 21 septembre 2021, l’Association internationale en Action pour la Paix et le Développement en Afrique a organisé un échange sur la culture de la paix au Cameroun du 17 au 18 septembre.
Ce vendredi 17 septembre 2021, la salle du Centre social de Douala 2ème, sis au quartier Yabassi, grouille de monde. Réfugiés rwandais, centrafricains, nigériens, soudanais, tchadiens, congolais et camerounais répondent présents au rendez-vous initié par l’Association internationale en Action pour la Paix et le Développement en Afrique en abrégé Iapda. La rencontre se tient sous le thème : «Se relever pour un monde plus équitable et durable». Elle permet de former les participants sur la culture de la paix.
«Un volontaire de la paix est une personne formée, capable d’opérer un changement d’abord en soi, ensuite dans la société enfin dans le pays d’accueil. C’est pourquoi nous avons misé sur l’éducation et la formation. Nous avons organisé un séminaire sur la gestion des conflits, la médiation, la communication non violente et le traitement des blessures intérieures. Nous avons vécu la guerre, notre mission est d’appeler les Camerounais à éviter la guerre. La paix est la plus belle chose qu’une nation peut avoir. Qui veut la paix prépare la paix », déclare Jean Vivien Habyalimana, président de l’Iapda, à l’ouverture des travaux.
«Non à la guerre»
Les réfugiés urbains s’opposent aux discours qui incitent à la haine dans leur pays d’accueil. Ils sensibilisent les Camerounais sur la tolérance. «C’est la guerre de 2013 en Centrafrique qui m’amène au Cameroun. On sait quand la guerre commence mais on ne sait pas quand elle finit. C’est l’ignorance qui pousse certains Camerounais à vouloir la guerre. Aujourd’hui, à cause de la guerre, j’ai tout perdu», regrette Prince Saturnel Ndongui, Secrétaire général de la Communauté des réfugiés centrafricains de Douala.
«La guerre n’est pas une bonne chose. Je prie le président Paul Biya de trouver une solution si c’est possible. Mon expérience vécue au Niger est que plus la guerre perdure, moins on trouve des solutions », constate Souleymane Abdou, vice-président de la Communauté des réfugiés nigériens. «La guerre m’a enlevé mes parents, mon travail. La guerre enfante des blessures intérieures. J’appelle les Camerounais à la crainte de Dieu. Aimer Dieu c’est aimer son prochain. Aimer son prochain c’est éviter la guerre », prêche pour sa part le Rwandais Alphonse Nizeyimana.
Blaise Ngagning Kiam, stagiaire
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