A l’initiative du Syndicat national des journalistes indépendants du Cameroun (Synajic), un atelier de formation de deux jours a été organisé dans la capitale économique camerounaise. L’objectif de ces assises est de renforcer les capacités des hommes et femmes de médias dans le traitement de l’information en matière foncière.
Au Cameroun, la problématique de la gouvernance des ressources naturelles, principalement la terre, revêt une grande importance et est à l’origine de plusieurs conflits tant en zones urbaines que rurales. Son impact sur le terrain, est de plus en plus visible de par le nombre de contentieux qui pullulent sur la question, des recours administratifs auprès du ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières du Cameroun (Mindcaf), des interminables procédures judiciaires inscrites sur le rôle des tribunaux et le nombre d’articles de presse rédigés pour présenter la gravité de la situation.
Face à tous ces maux, le Syndicat national des journalistes indépendants du Cameroun (Synajic) a identifié la gestion foncière comme « un domaine stratégique pour lequel les journalistes ont un besoin accru de disposer d’une parfaite connaissance des textes règlementaires nationaux et internationaux pour une meilleure analyse des dossiers portés à leur connaissance », fait savoir le président de ce syndicat, Alex Koko à Dang. C’est la raison pour laquelle il a organisé un atelier de formation sur la gouvernance foncière, les 24 et 25 juillet 2024, à la salle des fêtes d’Akwa à Douala sous le thème : « Comment améliorer nos rapports avec la terre ».
Thématiques
L’objectif de ce séminaire de formation, précise Alex Koko à Dang, « est de mieux outiller les journalistes qui vont çà et là dans le traitement de l’information spécialisée sur les affaires foncières. Généralement, nous sommes égarés. Nous prenons le problème en aval en oubliant qu’il y a l’amont ». Selon le président du Synajic, les journalistes camerounais, en termes des questions foncières, ne sont pour la plupart, pas suffisamment armés d’outils nécessaires pouvant leur permettre de jouer pleinement et efficacement leur rôle qui est d’informer et de former les populations.
« Lorsqu’on nous appelle et qu’il s’agit d’un déguerpissement, dans nos têtes c’est que ce sont des victimes. Mais ce que nous ne savons pas c’est qu’il y a des préalables. Ces préalables sont qu’avant de s’installer dans une zone, il faut vous rassurer que ce terrain est approprié ou pas. Il est donc important pour les journalistes de savoir qu’au-delà du social, il faut également recourir auprès de l’autorité pour traiter les sujets », conseille Alex Koko. Ce qui explique donc en quelque sorte pourquoi dans certains médias, les articles traitant des affaires foncières sont souvent traités de façon assez vague et superficielle.
Pour la première journée, les travaux étaient meublés d’exposés sur des thématiques assez pertinentes notamment, les modalités d’accès à la terre par les investisseurs ; les mécanismes de sécurisation des terres au Cameroun ; le rôle des autorités traditionnelles dans la gestion foncière, etc…
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