Les ressortissants camerounais de ce quartier populaire de la commune d’arrondissement de Douala 2e dénoncent les actes inamicaux de leurs voisins étrangers.
Stéphane Nke Ndjana, Sous-préfet de Douala 2
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Douala : accusés d’exercer des activités antisociales, les Tchadiens de New-Bell Congo se défendent  

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Les ressortissants camerounais de ce quartier populaire de la commune d’arrondissement de Douala 2e dénoncent les actes inamicaux de leurs voisins étrangers.

Après une première escale au quartier Makéa, le sous-préfet de Douala 2e, Nke Ndjana est accueilli ce lundi 16 septembre 2024 à New-Bell Congo avec des dossiers brûlants. Ce quartier d’environ 6000 âmes originaires de presque toutes les dix régions du Cameroun et de plusieurs pays africains, est gangrené par plusieurs maux. A ce brassage cosmopolite, se greffent des déplacés internes des crises sécuritaires qui secouent l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun depuis quelques années. Dans ce quartier « envahi par certains réfugiés centrafricains et Tchadiens, n’étant pas suffisamment identifiés », selon El Hadj Aboubakar Bako, plusieurs exercent « des activités antisociales à savoir : la vente des drogues, les agressions à main armée, les regroupements en bande de criminel, etc. », dénonce le chef du quartier New-Bell Congo. Pour El Hadj Aboubakar Bako, ces facteurs contribuent à la promotion de « la criminalité, de la délinquance juvénile, de la consommation et la vente abusive des stupéfiants, drogues et autres substances chimiques par les hors la loi qui nuisent gravement à la tranquillité des populations et de leurs biens ».

Dans la même veine, Nicole Ze, notable à New-Bell Congo, dénonce l’incivisme, le désordre et l’insalubrité causés par des étrangers vivant dans le quartier. Sa voisine Awa avoue ne plus supporter « le manque de respect » de certains « Tchadiens qui se croient tout permis ».

Ces nombreuses dénonciations faites en présence du chef de terre qui n’a fait aucune fixation sur une communauté étrangère précise, se déroulent sous le regard étonné de la sénatrice suppléante Halimatou Njonkou Mahamoda. Un étonnement nourrit par un fâcheux incident survenu il y a une semaine notamment l’agression au couteau d’un jeune camerounais du quartier par un ressortissant tchadien.

Réaction des Tchadiens

Gêné par ces accusations, Aboubakar, commerçant tchadien vivant à New-Bell Congo depuis 17 ans, demande aux intervenants de ne « pas mélanger tout le monde ». En réaction, le Sous-préfet rappelle que « l’hospitalité ne veut pas dire qu’on a tout abandonné. Il faut vous conformer aux lois et règlements du pays qui vous accueille ».

Le secrétaire général de la colonie tchadienne de Douala, Adoum Mahamat s’est également senti interpellé et promet de répercuter le message de l’autorité administrative au sein de sa communauté. Il précise néanmoins que « depuis toujours, les Camerounais sont respectés, les lois et les règlements du Cameroun sont aussi respectés. Nous vivons en étroite collaboration et en harmonie avec tous les frères camerounais ». S’agissant de l’incident de la semaine passée qui a motivé la tournée de sensibilisation de l’administrateur civil dans certains quartiers de l’arrondissement, le numéro deux de la colonie tchadienne de la capitale économique camerounaise rassure : « Nous allons sensibiliser tous nos compatriotes. Ce n’est pas cet événement qui va nous séparer ».

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