Son engagement à la protection des filles et des femmes dans la région de l’Extrême-Nord lui a valu de remporter ce 1er Prix. La lauréate a d’ailleurs reçu les félicitations et les hommages du couple présidentiel camerounais le 6 décembre dernier.
La cérémonie de remise du Prix Nobel Alternatif a eu lieu le 1er décembre 2021 à Stockhlom en Suède. Créé en 1980, ce Prix récompense les personnes ou les associations qui s’investissent dans la recherche des solutions exemplaires dans la vie sociale. La juriste Marthe Wandou remporte le 1er prix des quatre lauréats annoncés le 29 septembre dernier. Le couple présidentiel camerounais a tenu à lui adresser ses hommages «pour cette belle distinction, laquelle révèle une fois de plus, le grand potentiel des femmes Camerounaises », a déclaré le chef de l’Etat Paul Biya dans sa lettre de félicitations.
Cet important Prix vient récompenser l’action déterminée de l’ONG ALDEPA dont elle est la Fondatrice depuis 1998, et qui « assiste depuis plusieurs années les enfants, notamment les jeunes filles, victimes de violence sexuelle et physique, mais aussi d’enlèvement et de torture ». En effet, rappelle le Président Paul Biya, de nombreuses familles démunies dans l’Extrême-Nord et dans la zone du Bassin du Lac Tchad ont pu surmonter leurs traumatismes, grâce au soutien de l’Action Locale pour un Développement Participatif et Autogéré (ALDEPA).
Parcours
Militante engagée des questions de genre et de paix, Marthe Wandou a pour objectif depuis 1990 de prévenir et de lutter contre les violences sexuelles faites aux enfants, et d’assurer leur prise en charge.
Née en 1963, cette native de Kaélé à l’Extrême-Nord, est détentrice d’une licence en droit privé de l’université de Yaoundé, et titulaire d’un master en gestion de projets de l’université catholique de l’Afrique centrale et d’un master sur les études de genre de l’université d’Anvers en Belgique.
L’ALDEPA a pour objectif d’encourager les parents à envoyer leurs filles à l’école, mais aussi de proposer un accompagnement psychologique et juridique aux mineurs et aux femmes victimes d’abus. Cette association se penche en outre sur les problématiques qui concernent les réfugiés nigérians (60.000) et les déplacés internes (260.000), dont au moins les deux tiers sont des femmes et des enfants.
Francine Atangana
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