La présidente fondatrice de l’association, « Au-delà des frontières », Claudia Priso, basée au Canada, a organisé à cet effet un séminaire de sensibilisation des Camerounais sur les discriminations faites sur les personnes dites anormales. La rencontre a eu lieu le samedi 11 janvier 2025, à l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala.
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Discrimination des personnes dites ‘’anormales’’: ‘’Au-delà des frontières’’ veut briser les mythes au Cameroun

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La présidente fondatrice de l’association, « Au-delà des frontières », Claudia Priso, basée au Canada, a organisé à cet effet un séminaire de sensibilisation des Camerounais sur les discriminations faites sur les personnes dites anormales. La rencontre a eu lieu le samedi 11 janvier 2025, à l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala.

L’éducatrice spécialisée vivant au Québec, Claudia Priso épouse Ndonkeu, était au Cameroun le week-end dernier. Elle est revenue aux sources pour organiser un séminaire sous le thème : « Briser les mythes autour des personnes vivant avec des besoins spéciaux ». La rencontre a eu lieu le 11 janvier 2025 à l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala. Elle visait à sensibiliser et à éduquer les participants sur la question des besoins spéciaux ; les amener à accepter les personnes vivant avec ces différences ; déconstruire les idées préconçues et discriminatoires autour et enfin, accompagner ces personnes et leur entourage à travers son association « Au-delà des frontières ».

Pour enrichir le séminaire, Claudia Priso a sollicité l’expertise du psychologue et thérapeute Guy Bertrand Tengpe, d’Augustine Ngassi, assistante principale des affaires sociales et cheffe du centre social de Nkoulouloun (à Douala 2ème) et du Dr Guy Michael Yoguem, médecin psychiatre chercheur en santé mentale.

L’éducatrice spécialisée définit les besoins spéciaux comme « un ensemble de troubles, déficits ou handicaps avec lesquels on vit pendant tout son parcours sur terre. Il ne s’agit pas de maladies », explique-t-elle. Selon le cinquième manuel Diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM 5) publié en 2022, on dénombre « plus que 300 besoins spéciaux » dans le monde.

Au Cameroun, les plus recensés par Claudia Priso sont « la déficience intellectuelle (DI) avec ou sans comportement grave, les troubles d’opposition, les troubles de l’usage d’une substance (drogue, alcool), le déficit d’attention/ l’hyperactivité (TDAH), les dys (dysorthographie/ dyscalculie/ dyslexie/ dyspraxie) et le trouble du spectre de l’autisme (TSA) ».

Mythes

Sur le sujet, Guy Bertrand Tengpe, identifie quelques mythes. « Nous avons le mythe de la faute parentale qui est portée sur les parents. Il stipule que le fait qu’un enfant soit atteint d’un handicap c’est parce que ses parents ont fauté quelque part, ils n’ont pas bien fait quelque chose et ça fait porter une grosse culpabilité sur eux. On a également le mythe de la malédiction. Les gens disent souvent que c’est parce qu’on a transgressé la tradition. Il y a par exemple le mythe de l’incapacité qui dit que les personnes à besoins spécifiques ne peuvent rien faire, etc…) ».

Pour arriver à démystifier l’opinion publique sur ces questions, « il est important d’écouter les cris des familles de ces personnes qui dépensent beaucoup d’argent pour leur prise en charge ; changer notre regard en devenant une partie de la solution et en nous mettant aux côtés de ces personnes pour leur faciliter la vie car, elles méritent aussi de vivre une vie utile à elles-mêmes et à la société. D’autant plus que ce sont des situations qu’on peut traiter, il est important de le dire. Le plutôt on prend en charge, le mieux on peut avoir de bons résultats », conclut Guy Bertrand Tengpe.

 

 

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