Les orientations pour atteindre cet objectif ont été données le 26 octobre 2024 au cours d’un séminaire explicatif qui a vu la présence de plusieurs experts, de nombreux producteurs agropastoraux. La présence de nombreux hommes de Dieu à cette rencontre, en plus d’avoir été appréciée de tous, augurait déjà des lendemains meilleurs.
Plus que jamais, le développement de l’agriculture camerounaise passe au premier rang des priorités. Le fait est d’autant plus évident que le Cameroun dispose d’un potentiel qui ne demande qu’à être exploité de manière à améliorer les conditions de vie des populations, notamment des producteurs agricoles, de manière à rendre cette activité attractive et surtout rentable. La Nguiti Area Synergies (Nas) et la Cameroon Diaspora Unlocking Rural Industrial Factories and Agricultural Plantation in Rural Communities (Cadrifaa) l’ont bien compris. Et davantage le frère Nelson Takha, à l’origine de ce séminaire et les experts conviés ont tenu à présenter tous les contours, mieux, la vision et les objectifs qui régissent cette organisation.
Partant du fait que dans les bassins de production, il a été donné de constater que les pertes post-récoltes occupent une grande proportion qui tend à décourager les producteurs, les articulations de ce séminaire, ont gravité autour de la culture alimentaire industrielle qui fait appel à la production agricole, au transport, à la transformation (transfert de technologie), la conservation, la commercialisation, sans surtout oublier l’épineux problème de l’accès à la terre non seulement pour les producteurs locaux, mais aussi pour les entreprises locales. En somme, il s’agissait de la mise en place d’une véritable chaîne de valeurs à travers laquelle, une traçabilité (certificat d’origine), allait être effective. En somme, il était question de voir comment pourrait se développer, comment inculquer le principe de l’agrobanking aux populations en vue d’une lutte effective contre la pauvreté à travers la création de multiples emplois directs et indirects qui allaient émaner de la mise en place de ce système.
Aussi divers aspects ont été développés et soutenus au cours de cette rencontre après que les travaux ont été placés sous la protection divine à travers une intense prière élevée à Dieu. Les explications et exposés donnés par les uns et les autres ont démontré de fort belle manière l’intérêt et les enjeux que revêtait ce séminaire.
Le principal temps fort de ce séminaire a appelé à la mise en place d’un réseautage qui allait renforcer l’idée de l’implantation d’une véritable chaîne de valeurs à travers la création de Cadrifaa. Un fait qui a suscité des échanges houleux et surtout constructifs en vue d’une prise de responsabilité des premiers dirigeants de cette structure et d’une implication avérée des communautés présentes, des représentants des Collectivités Territoriales Décentralisées, des experts agricoles ayant la maîtrise et les normes du sol et de l’environnement, des institutions financières. Tous les participants à ce séminaire ont été appelés à donner leur point de vue, à faire des propositions concrètes pour la confection des statuts et d’un règlement intérieur sur lesquels allait reposer le fonctionnement du regroupement.
Et parce qu’il se sera pour l’essentiel agi de la mise en place d’un réseautage, l’implication des investissements étrangers par les non-nationaux, la place à accorder au gouvernement dans le cadre de la création d’un environnement favorable, revêtait une importance bien particulière.
Du démarrage du projet, de la façon dont allait être généré le capital nécessaire, des enjeux financiers ; l’analyse des risques, il en aura aussi été question. Face à cet aspect, les interventions des banquiers Nguti Area Synergies ou Credit Union Ltd ont été d’une importance avérée quand on sait déjà quel impact cette structure a déjà au sein des populations.
Dans un premier temps, la Nas/Cadrifaa s’intéressera au cadre de ce réseautage aux spéculations telles : l’héliciculture (élevage des escargots à la maison), l’apiculture pour l’élevage des abeilles en vue de la production du miel, la culture du poivre, des légumes à feuilles amères (Ndolè), de la pisciculture (poisson-chat, silures), l’élevage porcin, des fermes avicoles et ou de la culture des pommes de terre. Il a été exigé aux uns et aux autres de faire autant d’efforts que possible pour attirer des partenaires/bailleurs de fonds dans la diaspora, au sein du gouvernement, parmi les particuliers et les entreprises. Car plus son réseau est étendu, plus les gains sont consistants. On attend de voir la suite.
Martin Paul Akono
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