« Rejoignez-nous ou tu meurs » (Join us or die)  est un terme souvent utilisé au Rwanda par le régime répressif de Paul  Kagame, et publié dans l’article de Human Right Watch en octobre 2023. Ce terme explique suffisamment comment et  pourquoi le régime politique du FPR (Front Patriotique Rwandais) de Paul Kagame au Rwanda traite son peuple à  l’intérieur du pays et en dehors de ses frontières. Pour le régime politique au Rwanda, celui ou celle qui n’est pas avec  le FPR politiquement, est destiné (e) à la mort. 
Paul Kagame, président de la République du Rwanda
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Coup de gueule : ‘’Join us or die’’, les réfugiés rwandais se disent en danger à travers le monde

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« Rejoignez-nous ou tu meurs » (Join us or die)  est un terme souvent utilisé au Rwanda par le régime répressif de Paul  Kagame, et publié dans l’article de Human Right Watch en octobre 2023. Ce terme explique suffisamment comment et  pourquoi le régime politique du FPR (Front Patriotique Rwandais) de Paul Kagame au Rwanda traite son peuple à  l’intérieur du pays et en dehors de ses frontières. Pour le régime politique au Rwanda, celui ou celle qui n’est pas avec  le FPR politiquement, est destiné (e) à la mort.

C’est dans ce sens que, après avoir pris le pouvoir dans un bain de sang, le FPR a fait tout ce qui est à son pouvoir pour  diaboliser les millions de Rwandais qui venaient de fuir le génocide commencé en 1990 et qui a atteint son  paroxysme en 1994 pour continuer jusqu’aujourd’hui. Le calvaire qu’a escaladé le peuple rwandais, sans défense, à  travers les pays voisins d’abord (Zaïre/ RDC, Burundi, Tanzanie) et au-delà, a été désastreux. Pour commencer, le FPR  leur a tout collé, l’étiquette de ‘’génocidaires’’ – femmes et enfants, personnes âgées et malades, etc – pour ensuite les  poursuivre, les massacrer, les priver de tous les droits reconnus à la personne humaine (Cfr. La charte internationale  des droits de l’homme de 1948). La Communauté internationale, activement présente dans cette tragédie, s’est murée  dans un silence manifestement complice. L’intention fondamentale de diabolisation voire d’animalisation du peuple rwandais, en majorité des Hutu, était que personne ne les vienne en aide, n’ai de compassion à leur égard ; que  personne n’entende leur cris de détresse !

A l’intérieur du pays, cette diabolisation de peuple hutu – majoritaire à plus de 80% – s’est manifestée dans tous les  secteurs de la vie politique notamment par l’instrumentalisation de la justice. La justice rwandaise dans son ensemble  et particulièrement à travers les juridictions populaires appelées GACACA, a livré en pâture toute l’élite de l’ethnie hutu à commencer par tous ceux qui savaient lire et écrire. Le plan surnommé ‘’Punguza Wajinga’’qui veut dire,  « anéantissez-les ou réduisez-les numériquement » a été appliqué judicieusement. Ainsi, le PFR a atteint son objectif de  créer une nouvelle élite – en majorité de l’ethnie tutsi – pour avoir un nouveau peuple soumis aux volontés du nouveau régime.

Dès lors, la répression par le régime Kagame est maximale tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Toute critique,  toute opposition, peu importe l’ethnie (Hutu, Tutsi) du ou des responsables, est sévèrement sanctionnée jusqu’à la  mort.  Les crimes les plus brandis par le régime sont : être génocidaire, avoir l’idéologie de génocide ou être négationniste. (cfr : Forbidden Stories – 2024).

Au cœur de cette tragédie organisée, l’une des armes les plus redoutables du FPR est le mensonge : dans le discours  et dans les faits, il y a toujours un côté que le régime veut montrer au public (faux !) et une face cachée (criminel) que  les esprits clairvoyants découvrent – souvent trop tard ! (Cfr Brauman, 2006). L’accès au pouvoir de Paul Kagame, la  présentation du génocide rwandais et de ses conséquences, le soi-disant développement spectaculaire du  Rwanda, etc, tout est présenté à la face du monde, enveloppé d’un brouillard de mensonges, signature du FPR et de  son Président.

Malheureusement, malgré les preuves accablantes présentées à la face du monde, de nombreux décideurs de ce  monde, y compris les institutions respectables comme l’ONU et ses services spécialisés comme le HCR, sont encore otages du régime le plus corrupteur et le criminel de notre siècle.

A titre d’exemple, la ‘’cessation du statut de réfugiés’’ pour les Rwandais est expliqué ainsi par l’Organisation des nations  unies pour les réfugiés (UNHCR) : « Des changements fondamentaux et durables sont observés au Rwanda et les  circonstances ayant poussé à la fuite en exil n’existent plus ». Depuis 2013, tous les pays qui hébergent les Rwandais sont  supposés les déclarer apatrides, parce que leurs droits de réfugiés sont devenus caducs.

La question est de savoir si la Communauté internationale (par UNHCR) s’est réellement intéressée aux changements survenus au Rwanda après la prise du pouvoir par le FPR. Si oui, quels changements, dans quel sens ? Parce que pour  le FPR, expert en maquillage des faits et fabricateur de fausses preuves, il est facile de maquiller le Rwanda et le  présenter comme un pays transformé – en prison à ciel ouvert oui ! Estimé à 3.5 millions en 2013, seulement 100.000  réfugiés avaient effectué le « retour volontaire » au pays. Le fameux retour volontaire est discutable parce qu’en 1996- 2002, ainsi que 2008-2012, le FPR a envahi la RD Congo pour exterminer les réfugiés rwandais et massacrer les Congolais  du Nord Kivu en pillant le sous-sol congolais (Dizolele, M. P., 2021). Les rescapés sont rentrés par force!

« Rejoignez-moi ou vous mourrez » car vous avez tout perdu ! C’est ça la signification de la cessation de statut de  réfugiés pour les Rwandais. Jusqu’à ce moment, il y a toujours des raisons qui font que le retour volontaire au Rwanda est impossible comme le montre LPA, (2024). (8)

Bref les réfugiés rwandais ont toujours enduré cette injustice et restés victimes de la complicité entre le FPR de Kagame  et la  Communauté internationale depuis 1996.

En 2017, un Prêtre rwandais, Père Thomas NAHIMANA, privé de son droit de participer aux élections présidentielles au Rwanda, a formé un Gouvernement du peuple rwandais en exil (GREX) pour galvaniser les réfugiés rwandais partout dans le monde, sans discrimination aucune, afin de se mobiliser pour rentrer dignement dans leur pays natal. Le  chemin parcouru est court mais les résultats sont clairs et prometteurs pour arriver au salut des rwandais abandonnés par leur pays et par la Communauté internationale.

Douala, le 30 juin 2024

Jean Vivien HABYARIMANA 

Membre du GREX  

Sources :

L’instrumentalisation politique de la justice internationale en Afrique centrale | Cairn.info

Rwanda, vérité et mensonge | msf-crash.org

Rwanda Classified, au cœur de l’engrenage répressif du régime de Paul Kagame – Forbidden Stories

“Join Us or Die”: Rwanda’s Extraterritorial Repression | HRW

African Court Holds Rwanda Violated Victoire Ingabire’s Freedom of Expression – International Justice Resource Center (ijrcenter.org)

La cessation du statut de réfugié approche pour les Rwandais | HCR (unhcr.org)

The Dark Side of Paul Kagame’s Rwandan Miracle (foreignpolicy.com)

« Beaucoup de réfugiés ont perdu la protection et sont présentement plongés dans un vide juridique de sans-papiers ou d’apatrides » – NDENGUE

 

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