Alors que la COP 29 bat son plein, la question du financement de l’adaptation aux changements climatiques s’impose comme une priorité urgente. Les impacts du réchauffement climatique (sécheresses, inondations, montée des eaux et autres catastrophes climatiques) frappent de plus en plus durement, en particulier les pays en développement qui, bien que peu responsables des émissions de gaz à effet de serre, subissent de plein fouet ces effets dévastateurs.
Des besoins de financement colossaux
L’ONU estime que le coût de l’adaptation pour les pays vulnérables pourrait atteindre 340 milliards de dollars par an d’ici 2030. Or, les engagements financiers des pays développés, bien que significatifs, demeurent insuffisants et inégalement répartis. Cette inadéquation crée un fossé entre les besoins réels et les financements disponibles, ralentissant les efforts pour construire des infrastructures résilientes et protéger les populations.
Le défi de la justice climatique
Au cœur des débats, les pays du Sud estiment que les pays historiquement responsables des émissions de CO₂ devraient prendre leurs responsabilités en augmentant leur contribution au Fonds d’adaptation. Il est nécessaire de transformer les promesses de financement en actions concrètes, avec des mécanismes transparents et accessibles.
Vers des solutions innovantes et inclusives?
Outre les contributions des États, l’appel est lancé pour un engagement accru du secteur privé et des institutions financières internationales. Des solutions novatrices, telles que les obligations vertes et les financements basés sur les résultats, sont explorées pour canaliser davantage de fonds vers les initiatives d’adaptation. Par ailleurs, l’intégration des communautés locales et des peuples autochtones dans la conception des projets est essentielle pour garantir l’efficacité et l’acceptabilité des actions sur le terrain.
Une course contre la montre
Face à une crise climatique qui s’intensifie, la COP 29 représente un moment crucial pour renforcer les engagements financiers et assurer que les plus vulnérables soient protégés. Mais de nombreuses questions restent ouvertes : Qui finance réellement l’adaptation au climat ? Comment ces financements sont-ils structurés et quels en sont les mécanismes ? Ce sont autant de questionnements essentiels qui devraient alimenter les discussions de la COP 29, dans l’espoir de trouver des solutions concrètes et équitables.
Anne Stéphanie Ndonko
Juriste d’environnement, militante écologiste, Consultante indépendante en Environnement, RSE et Développement Durable;
Présidente de l’association Action pour le Développement Durable (A2D)
anne.stephaniendonko@yahoo.com
Tel : 652141363
Douala
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