Les organisateurs de la grand-messe humanitaire qui s’est ouverte ce lundi 25 avril 2022 dans la capitale camerounaise, n’ont pas admis l’un des plus grands défenseurs des réfugiés urbains au Cameroun dans la salle des travaux.
Daniel Moundzego et Caroline Mveng, respectivement président et vice-présidente de l'Association réfugiés sans frontières. Photo: LPA
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Conférence régionale sur les réfugiés centrafricains à Yaoundé : le Hcr refoule l’Association Réfugiés sans frontières

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Les organisateurs de la grand-messe humanitaire qui s’est ouverte ce lundi 25 avril 2022 dans la capitale camerounaise, n’ont pas admis l’un des plus grands défenseurs des réfugiés urbains au Cameroun dans la salle des travaux.  

Daniel Moundzego et Caroline Mveng sont arrivés de bonne heure ce lundi 25 avril 2022 au Palais des Congrès de Yaoundé. Venus représentés la société civile à la conférence ministérielle régionale sur les solutions dans le cadre des déplacements forcés liés à la crise centrafricaine, le président de l’Association réfugiés Sans frontières (Arsf) et sa vice-présidente n’ont pas été admis dans la salle des travaux. Daniel Moundzego affirme qu’ils s’étaient pourtant bien fait inscrire en ligne. «Notre inscription avait été prise en compte. On a eu un mail de confirmation, mais aujourd’hui nous sommes surpris de constater qu’elle n’a pas été prise en compte», s’étonne le leader associatif, refoulé à l’entrée de la salle des travaux par un responsable du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (Hcr).

Les propositions de l’Arsf

Engagée aux côtés des réfugiés urbains depuis 20 ans, l’Arsf s’est rendue à Yaoundé avec des solutions durables aux nombreuses difficultés rencontrées par les communautés de réfugiés au Cameroun. L’association propose trois pistes : le rapatriement volontaire, l’intégration et la réinstallation dans les pays étrangers. De toutes, la plus plausible selon Daniel Moundzego, c’est la réinstallation. Car ici au Cameroun, regrette-t-il, «il n’y a pas de prise en charge sanitaire, scolaire, pas d’assistance de subsistance, pas d’activité économique. Il n’y a pas un budget prévu par l’Etat pour la prise en charge des réfugiés. La réinstallation reste donc l’unique solution. En plus, le Cameroun ne délivre pas encore de carte de réfugié».

250 personnes participent à la conférence de Yaoundé, qui se tient du 25 au 27 avril 2022. Organisée par le ministère des Relations extérieures du Cameroun (Minrex) et le Hcr, elle devrait permettre de trouver des solutions aux problèmes des réfugiés centrafricains.

Cameroun, le refuge préféré des Centrafricains

Le 3 mars 2022, une réunion interministérielle préparatoire à la conférence était présidée à Yaoundé par Oumarou Chinmoun, secrétaire général a.i. du Minrex. Il en est ressorti que «près de 1, 4 millions de Centrafricains, dont environ 699 104 réfugiés dans les pays d’asile, ont été signalés dans la région Afrique centrale. Au Cameroun, cet effectif est de 328 258 soit 46, 6%».

Il s’agira au cours des travaux de Yaoundé, d’identifier des actions en réponse aux problèmes induits par ces déplacements dans les principaux pays récepteurs de ressortissants centrafricains (Cameroun, Tchad, République démocratique du Congo, Congo, Soudan et Soudan du Sud).

Une déclaration définira la ligne directive dans le process d’applicabilité des solutions aux problèmes des réfugiés centrafricains.

Didier Ndengue  

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