La consommation de la pipe à eau se porte bien dans la capitale économique camerounaise, malgré l’interdiction du ministre de l’Administration territoriale.
C’est un secret de polichinelle. La pipe à eau, communément appelée « chicha », se consomme à l’air libre ou en cachette dans plusieurs bistrots et autres lieux de plaisir de la ville de Douala, capitale économique du Cameroun. La correspondance du ministre de l’Administration territoriale (Minat) du 8 février 2022 aux gouverneurs des régions leur demandant d’interdire sa commercialisation et sa consommation n’aura duré que le temps d’une psychose.
La décision de Paul Atanga Nji découlait d’une correspondance de son collègue de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, qui lui demandait en 2021 de mettre « à contribution les autorités administratives en relation avec le Conseil national de lutte contre la drogue pour assurer la saisie de quelques échantillons de la chicha aux fins d’analyse de leur degré de toxicité ».
La même année, les données officielles lues sur les antennes du poste national de la CRTV faisaient état de ce que 31, 2% de jeunes de 13 à 15 ans ont allumé leurs premières cigarettes avant l’âge de 10 ans ; 57% fument et 9, 5% utilisent d’autres dérivés du tabac comme la pipe à eau.
S.K.
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