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Chantiers routiers : un bricolage en béton

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Le Camerounais ne serait pas en mesure de dire avec exactitude quelle est la durée de vie d’une route, une fois qu’elle a été construite et livrée dans son arrondissement ou dans sa ville. Le fait est d’autant plus avéré que la plupart de ces routes se dégradent souvent à une vitesse qui laisse croire qu’elles sont l’œuvre des amateurs ou des entreprises qui ont des deal très compliqués secrets avec ceux qui leur octroient ces marchés de construction à travers notre pays.

A l’observation, il suffit qu’une petite pluie s’y abatte ou qu’elles subissent la pression de plusieurs véhicules l’ayant empruntés pour qu’elles s’affaissent, créant des dos d’ânes et des nids-de-poule qui, en un espace de temps relativement très court, se transforment en ravins si un traitement curatif (et même préventif) n’est pas appliqué. On en vient alors à boucher les trous qui s’y sont formés à l’aide des caillasses. Une œuvre généralement faite par quelques volontaires fatigués de voir cet état de chose. Ce bricolage en béton armé n’est pas de nature à contribuer à l’émergence voulue par le président Paul Biya à l’horizon 2035.

Ceux qui octroient les marchés de construction de nos routes à des amateurs et qui les réceptionnent en connaissance de cause, peuvent-ils accepter que leurs chantiers privés soient bricolés de la sorte après avoir décaissé des centaines de millions de francs CFA pour leur réalisation ? Si la réponse est non, pourquoi donc jouer avec l’argent du contribuable camerounais ? Il faut que cela cesse. Mieux encore, les auteurs du bricolage de nos chantiers devraient rendre gorge, heu… compte.

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