Cameroun : voici pourquoi les populations ne devraient pas s’émouvoir de l’inauguration d’un pont en 2025

Les passerelles à l’instar de bien d’autres infrastructures sont des services de base que les autorités sont censées fournir aux populations. 

Revenons au fait. Le 18 février 2025, le ministre de l’Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtes, a procédé à l’inauguration de deux passerelles piétonnes sur l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. Des ouvrages accueillis en grande pompe par les populations et les personnalités du Mfoundi et de la Mefou et Afamba. Loin de verser dans le dénigrement de ce travail tout aussi appréciable, il convient de relever qu’il est tout à fait normal que les autorités fournissent ces services à leurs citoyens.

Les infrastructures de bases telles que les routes, les ponts, les hôpitaux, les écoles etc. sont des éléments essentiels pour le développement d’un pays et par là l’amélioration des conditions de vie des populations.

L’inauguration d’un pont ne devrait pas être considérée comme un évènement inédit ou un cadeau que l’on décide d’octroyer aux populations, mais plutôt comme une réalisation normale des autorités pour améliorer la vie des citoyens.

La situation économique au Cameroun est assez préoccupante. Il est tout à fait légitime que les Camerounais en demandent plus à leurs autorités, notamment en termes de services de base, de  responsabilité et de développement économique. Les autorités camerounaises devraient davantage se concentrer sur les problèmes du pays et fournir des solutions concrètes pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Développer des programmes de formation professionnelle ; créer des opportunités d’emplois; soutenir les Petites et Moyennes entreprises; lutter contre la corruption et le népotisme;  mettre en place des programmes de soutien social; encourager des initiatives de développement local entre autres.