Selon le président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC), Dr Rodolphe Fonkoua, un plaidoyer auprès des pouvoirs publics sera fait par l’Ordre des médecins dans les prochains jours, concernant la revalorisation des salaires des médecins. Toutefois, la lutte contre l’exercice illégal de la profession se poursuit. 
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Au Cameroun, 25% de jeunes médecins n’exercent pas leur fonction, 55% ont un projet d’expatriation

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Selon le président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC), Dr Rodolphe Fonkoua, un plaidoyer auprès des pouvoirs publics sera fait par l’Ordre des médecins dans les prochains jours, concernant la revalorisation des salaires des médecins. Toutefois, la lutte contre l’exercice illégal de la profession se poursuit. 

Après le report à une date ultérieure de l’Assemblée générale extraordinaire de l’ONMC initialement prévue ce 5 avril, un Conseil de l’Ordre des médecins s’est tenu avant-hier à Yaoundé au cours duquel le Président de l’ONMC a apporté des éclaircis.  « Il n y a pas de feu à la maison, c’est juste une petite incompréhension de nos textes, c’est cette divergence de vue qui nous a amené à cette impasse. (…) rapprochez-vous des autres professions sœurs (dentistes, pharmaciens etc.), ils vous diront quelles sont les missions assignées au Président et ses Assemblées », a déclaré le Dr Rodolphe Fonkoua. Concernant l’emploi des jeunes médecins, le Président de l’ONMC s’est voulu rassurant. « Je voudrais rassurer les jeunes confrères que ce problème a été débattu ce matin, pour trouver les solutions liées à leur emploi », a-t-il affirmé.

En effet, la question de l’employabilité des jeunes médecins camerounais préoccupe. Selon des statistiques, environ 25% de jeunes médecins n’exercent pas leur fonction. 55% ont un projet d’expatriation. Même s’ils ont une occupation, ils envisagent de sortir du pays. A révélé le Prof. Anne Njom Nlend,  Présidente de l’Association camerounaise des femmes  médecins (Acafem).

Encourager l’auto emploi des jeunes médecins  

Concernant la lutte contre la pratique illégale de la profession, le Président de l’ONMC a affirmé que la réflexion a commencé à Garoua pour trouver les moyens adéquats. Il encourage l’auto-emploi. « La médecine est une profession libérale. L’ONMC pense qu’il faut libérer les énergies, mais il faudra les encadrer. Cela doit se faire au bout de cinq ans de pratique de la profession. En périphérique, il y a un grand vide. Il faut accompagner ces jeunes à acquérir du matériel médical, d’où notre partenariat avec la banque UBA pour la facilitation de l’octroi des crédits à ces jeunes médecins. Ils seraient équipés avec du bon matériel », a déclaré le Dr Rodolphe Fonkoua.

Bilan des 100 jours de l’exécutif de l’ONMC 

Au cours du Conseil de l’Ordre de ce 4 avril, le Président est notamment revenu sur le bilan des 100 jours passés à la tête de l’Ordre national des médecins du Cameroun. Entre autres chantiers en cours : la mise en place des représentations régionales de l’ONMC dans les dix régions créées avec des représentants – la mise en place du processus d’informatisation de l’ONMC, pour connaître en temps réel le nombre de médecins ainsi que leur annuaire – la création d’une base de travail virtuelle (tous les médecins sans-emplois qui veulent du travail s’inscriront dans cette bourse et l’Ordre va évaluer en fonction de la demande.

Concernant les fonds de retrait complémentaire, l’ONMC est en partenariat avec la banque UBA, pour la recherche de financement ; ainsi que la recherche d’une banque d’assurance vie. Par ailleurs, l’ONMC a rencontré les promoteurs de la télémédecine. « Il faut souligner que nous ne sommes pas contre la télémédecine, mais contre cette distance parfois longue, qui existe dans cette pratique. L’examen physique compte et est très important », a souligné le Dr Rodolphe Fonkoua qui a également révélé que l’ONMC tiendra désormais un conseil tous les deux mois.

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