Selon des sources concordantes, le ministère de l’Administration territoriale interdit aux pèlerins camerounais de ramener de l’eau ‘’bénite’’ de la terre sainte. Leurs valises subissent un contrôle systématique au départ de Djeddah, en Arabie Saoudite. Plusieurs cas de vols ont été signalés par des pèlerins arrivés au Cameroun hier samedi 29 juin 2024.
Le hadj 2024 laisse un arrière-goût amer à plusieurs pèlerins camerounais. Près de trois cent d’entre eux ont regagné le pays natal hier samedi 29 juin via la compagnie Ethiopian Airlines, après près d’un mois sur la terre sainte. A leur arrivée dans la capitale camerounaise, grande a été leur surprise de constater que plusieurs objets ont disparu de leurs valises. Leurs bagages ont subi des fouilles systématiques au départ de Djeddah, où les valises ont subi des dommages à cause de la recherche des bouteilles d’eau ‘’bénite’’ zamzam et les parfums, des huiles des grains de Nigelle, des huiles d’olive, des huiles de clous de girofle pour certains, des vêtements… pour d’autres qu’ils souhaitaient ramener en souvenir de leur voyage. « Quand tu ne prends pas le charter organisé par le Minat, on ouvre les valises pour sortir l’eau qu’on appelle ‘’zamzam’’. Les agents véreux en profitent pour voler les objets précieux des pèlerins. Surtout les parfums », s’indigne un fidèle musulman de retour à Yaoundé. Comment le scanner fera donc la différence de liquide ? Eaux, parfum, huile, etc…
On apprend qu’il est reproché à certains fidèles musulmans de commercialiser l’eau ramenée de leur pèlerinage à certaines églises locales. « Ils disent aussi que trop d’eau dans la soute à bagages peut causer un crash. Alors que les pèlerins européens et asiatiques repartent avec des bidons d’eau bénite chez eux sans problème », s’étonne un autre pèlerin approché par notre rédaction.
En plus de la fouille systématique de leurs valises en Arabie Saoudite, plusieurs pèlerins camerounais affirment n’avoir pas bénéficié de la subvention annoncée par le Minat. « Moi je n’ai rien eu. Dans mon vol, nous étions environ 300 passagers et la majorité dit n’avoir pas perçu les 350 000 FCFA promis à chaque pèlerin cette année par le ministre Paul Atanga Nji. J’ai l’impression que ceux qui ont voyagé à partir du 2 juin n’ont pas bénéficié de cette subvention», constate un pèlerin sous le couvert de l’anonymat.
Simon Keng
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