Adolphe Moudiki, Administrateur-directeur général de la Société nationale des hydrocarbures, dans un communiqué signé le 30 mai 2022, nie les faits de corruption qui sont attribués à sa structure.
C’est le 24 mai 2022 devant les tribunaux américains et britanniques que le groupe Anglo-Suisse Glencore a reconnu avoir corrompu des entreprises dans le cadre de ses activités pétrolières. Ce à hauteur de 1,5 milliards de dollars.
En Afrique, les pays tels que le Cameroun, la Guinée Équatoriale, la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Soudan du Sud, ont été cités dans cette affaire de corruption.
Pour le cas du Cameroun, Glencore avoue avoir versé des pots-de-vin de 7 milliards de FCFA aux personnels de la SNH, la Sonara et aux hauts fonctionnaires du pays afin non seulement d’obtenir certains marchés, mais aussi de vendre le pétrole camerounais à des tarifs non conventionnels à l’international.
Suite à ces graves révélations, la Société nationale des hydrocarbures nie tout en bloc. «Il est porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que la SNH n’est ni de loin, ni de près associée à des telles pratiques, strictement interdites par son règlement intérieur», déclare Adolphe Moudiki dans un communiqué cité supra.
L’Adg de la SNH informe que «les autorités américaines et anglaises ont été saisies, en vue de fournir les éléments qui permettraient d’établir la véracité de ces allégations.»
Adolphe Moudiki promet que «l’opinion publique sera informée, en temps opportun, de la suite réservée à notre demande».
Cette affaire a déclenché une avalanche de réactions au sein de l’opposition camerounaise, qui exige que lumière soit faite et les responsabilités établies.
Le gouvernement camerounais quant à lui, n’a pas encore réagi.
Ruffine Moguem
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