Ainsi peut se qualifier cette rocambolesque affaire qui oppose depuis quelques années déjà, deux familles dans la ville de Douala. 
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Affaire Ebongue Eyoum et consorts contre Ngo Mbong Epse Amougou: le droit de la force contre la force du droit

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Ainsi peut se qualifier cette rocambolesque affaire qui oppose depuis quelques années déjà, deux familles dans la ville de Douala.

Y a-t-il toujours lieu de faire confiance en la justice camerounaise ? C’est à priori une interrogation qui pourrait retentir à l’interprétation des micmacs qui entourent le conflit qui oppose Ngo Mbong I Epse Amougou, génitrice de l’ancien joueur international de football et ancien Lion Indomptable, André Stéphane Bikey Amougou à Martin Ebongue Eyoum (assisté de son épouse Marguerite Mpongo) et ayant trait à une cession des droits du bail sur le logement Sic N°J38 composé de 04 pièces de finition PES, construit sur une parcelle moyenne de 265 m² dans le Groupe Makepe dans l’arrondissement de Douala 5ème.

Si certaines personnes peuvent afficher leur scepticisme, d’autres par contre sont convaincues que le droit et la justice existent toujours dans ce pays où les faits de corruption sont devenus rampants. Car comment comprendre que pour une même affaire, et sans qu’un document supplémentaire ait été fourni par la partie récidiviste, qu’un même tribunal (Grande Instance de Douala) puisse se dédire et prononcer deux jugements contradictoires ?

Les faits révèlent que de retour à la Coupe d’Afrique des Nation (Can 2006) qui s’était déroulée en Egypte, André Stéphane Bikey Amougou s’était résolu d’offrir un logement à sa mère Ngo Mbong Epse Amougou. Ces mêmes faits indiquent que Sieur Martin Ebongue Eyoum ayant reçu de la SIC le logement Sic N°J38 composé de 04 pièces de finition PES en location-vente, a résolu de procéder à une cession de droit en cédant à titre onéreux pour un montant de dix millions (10.000.000) Fcfa ses droits à Mme Ngo Mbong Epse Amougou suivant acte numéro 5448 du 09 mars 2006 de Maître Marceline Enganalim, notaire à Douala. C’est conséquemment qu’après règlement total du reliquat dû à la Société Immobilière du Cameroun (Sic) que  son Directeur Général a délivré tant un Certificat d’acquittement du prix de la vente qu’une autorisation de morcellement du titre foncier appartement à la Sic au profit de Mme Ngo Mbong I Epse Amougou.

Revirement

Nonobstant la parfaite exécution des obligations découlant de ladite cession, Mme Ngo Mbong I Epse Amougou  qui n’a jamais pris possession du logement, s’est plutôt heurtée à de multiples manœuvres entretenues par le couple Ebongue Eyoum. L’une d’elles ayant conduit en date du 30 janvier 2007,  à une assignation en nullité notariée de cette cession de droit. Du Jugement N°558/CIV du 18 juillet 2008, le Tribunal de Grande Instance du Wouri déclarera la tentative de Martin Ebongue Eyoum et Consorts de non fondée. Un jugement qui sera d’ailleurs signifié ce jour-là suivant exploit de Maître Benjamin Mouloko.

Comment comprendre qu’alors que Dame Amougou se bat depuis 18 ans pour rentrer en possession d’un logement qu’elle a acquis, qu’on vienne lui servir en date du 28 avril 2021 une nouvelle assignation en nullité du même acte devant le même Tribunal de Grande Instance du Wouri, cette fois de Mme Marguerite Mpongo Epse Ebongue Eyoum, pourtant cosignataire de l’acte de cession de droit ? La surprise sera d’autant plus totale que ce même tribunal se dédiera en nul l’acte notarié en cause par son jugement N°944 du 14 juillet 2023. Face à une telle situation, déduire qu’il y aurait compromission de la justice, ne serait pas une exagération. Ce d’autant plus qu’il semblerait que des manœuvres et stratagèmes initiés par Sieur Martin Ebongue Eyoum et ses acolytes visant à obtenir des services de la Sic des documents de natures à faciliter une autre vente du logement dont il s’agit, alors que Dame Amougou a interjeté appel à la Cour d’Appel du Littoral. Les soupçons de corruption et même de trafic d’influence, d’intimidation sont d’autant plus avérés que c’est le magistrat Charles Tchatchouang qui occupe cette maison. Depuis 18 ans, il refuse toujours de libérer les lieux. Affaire à suivre.

Martin Akono 

 

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