À l’initiative du nouveau maire de l’arrondissement, l’eau potable coulera bientôt des robinets.
Ce chantier d’envergure fait partie des projets prioritaires que le nouvel exécutif communal voudrait voir réaliser, avant la fin de sa mandature. Capter l’eau du fleuve Moungo afin de ravitailler les habitants de Mbanga. Une mission gigantesque mais pas impossible pour le nouveau maire, qui dit tout son engagement à voir ses populations s’abreuver à bonne source.
Mbanga a soif
Du quartier no 1 au quartier no 16, le calvaire des populations de Mbanga est le même. A défaut des forages gracieusement offerts par des âmes de bonne volonté, les habitants de cette ville de transit, située sur la nationale no 5, à plus de 77 Km de Douala, n’ont de choix que de se ravitailler dans des points d’eau à la qualité douteuse.
Un casse-tête pour le nouvel exécutif communal, qui a tout de même entrepris des démarches, avec les ministères vers qui des esquisses de solutions pourraient venir. Surtout en ce moment où le fleuve Moungo est dans le pipe de la mairie.
« Au jour d’aujourd’hui, nous sommes en pourparler avec le ministère de l’Eau et de l’énergie, pour l’étude de faisabilité de la construction d’une station de captage et d’épurement d’eau, à partir du fleuve Moungo, situé à 7km du centre ville. Notre souhait, c’est de pouvoir trouver une solution durable d’ici 2021, et sortir nos populations de ce calvaire, qui n’a que trop durer », explique le chef de l’exécutif communal.
A côté de ce projet d’envergure, la magistrate municipale annonce la réhabilitation des châteaux d’eau à l’arrêt. Sur le court terme, la première femme maire titulaire dans l’histoire de la commune de Mbanga depuis 1955, table sur le réaménagement de certains points d’eau laissés à l’abandon.
« Avant cette rupture totale, notre commune était épisodiquement alimentée en eau de la Camwater, par l’arrondissement de Manjo situé à plus de 55 km d’ici. Mais avec la surpopulation, les changements climatiques et la société de banane de Mantem qui doit arroser ses plantations et d’autres goulots d’étranglement que nous ne maitrisons pas, Mbanga n’est plus servie par la Camwater à partir de Manjo », regrette Henriette Endale épse Ejake, maire de Mbanga.
Pour sortir la tête de l’eau, le 18e maire au tableau de la fiche synoptique des maires de la commune de Mbanga de 1955 à 2020, entend remuer ciel et terre afin de fournir à ses populations une eau de qualité. Pour ce faire, celle qui a prêté serment le 16 mars dernier, sait compter à la fois, sur les pouvoirs publics, les forces vives, les élites et même les populations au moment où l’heure est au développement participatif. Ainsi Mbanga sera à l’abri de ces jets de la soif qui arrosent la ville en ce moment.
Elthon Djeutcha, envoyé spécial à Mbanga
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