Arrivé en fin de mandat ce 31 octobre 2022, le président de l’institution communautaire s’apprête à céder son fauteuil à son successeur. En dépit des tempêtes et des crises qui ont secoué la sous-région durant son bail, l’économiste gabonais enregistre un bilan élogieux.
Tête haute, le professeur Daniel Ona Ondo avance sereinement vers la porte de sortie. Il ne reste plus que quelques jours au président de la Commission de la Cemac pour rendre son tablier. A la tête de l’institution communautaire depuis fin octobre 2017, l’économiste gabonais a pris part à sa dernière session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC) vendredi 28 octobre 2022 à Yaoundé.
La grand-messe des ministres des finances et de l’économie des pays de la sous-région Afrique centrale portait essentiellement sur l’examen du projet de budget de la communauté exercice 2023. La prochaine enveloppe de fonctionnement de la communauté s’articule en ressources et en emplois à la somme de Soixante-douze milliards trois cent cinquante- sept millions deux cent soixante-deux mille quatre cent trente-trois (72 357 262 433) FCFA. Elle est en baisse de 2 767 874 044 FCFA (soit 3,68%) par rapport au budget de 2022 qui avait été arrêté à la somme de 75 125 136 477 FCFA.
Bilan non exhaustif
Pendant cinq ans, le président de la Commission de la Cemac Daniel Ona Ondo n’a pas eu le sommeil tranquille. S’il n’a pas réussi à résoudre définitivement le problème de la Taxe communautaire de l’intégration (TCI) qui plombe le démarrage de certains projets intégrateurs, plusieurs réalisations sont à mettre à son actif. Notamment les projets intégrateurs, dont la table ronde de Paris a permis de lever près de 3 milliards d’engagements des bailleurs de fonds ; la relance du FODEC (Fonds de développement de la Communauté) qui était en latence à son arrivée et qui a permis de financer plusieurs études sur les projets intégrateurs ; l’installation et le démarrage effectif des activités de la Cour des comptes communautaires, dont la création remontait à 2009.
Dans la longue liste des réalisations, on peut également citer la signature de la convention sur la fin des droits d’itinérante en zone Cemac par les régulateurs des pays membres, qui va permettre le free-roaming ; la mise en œuvre de la libre circulation avec l’entrée en vigueur du passeport Cemac, désormais effectif dans les six pays et l’abrogation des visas pour les ressortissants de notre espace ; la facilitation du commerce intra régionale, avec l’habilitation de près de 1000 produits industriels grâce au TEC (Tarif extérieur commun) lors des différentes sessions du Comité de l’origine ; la réhabilitation du patrimoine immobilier de la Commission à Bangui, avec la réfection intégrale de la cité de la Cemac et des logements du Président et de Ngarakba ; l’organisation de la 1ère édition des Etats généraux de la Communauté, dont les résolutions seront présentées aux Chefs d’Etat et qui visent essentiellement l’amélioration du fonctionnement institutionnel de la Cemac.
En plus de ces nombreuses réalisations, le président de la Commission laisse plusieurs projets de textes réglementaires et des directives concernant tous les domaines d’intégration en Afrique centrale.
Didier Ndengue
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