Pointée du doigt par les détracteurs de Emile Parfait Simb comme partenaire d’une vaste «escroquerie financière», la filiale camerounaise de la banque panafricaine remet les pendules à l’heure.
Ce mercredi 14 septembre 2022, les réseaux chargés de ternir l’image de l’homme d’affaires camerounais Emile Parfait Simb ont repris du service. Cette fois, non seulement pour affirmer qu’il serait le plus grand «escroc» que le monde n’ait jamais connu, mais également pour s’attaquer à la filiale camerounaise de United Bank for Africa (UBA Cameroon). Qu’ils présentent comme le partenaire du crime.
Dans une publication devenue virale sur les réseaux sociaux en matinée, l’on apprend qu’il y aurait des «procédures judiciaires dans le monde contre la banque UBA et 115 coach recruteurs». La banque panafricaine, selon cette source, serait poursuivie en «France et au Cameroun pour sa participation active dans la mise en place de cette escroquerie planétaire. D’abord parce qu’elle a mis à la disposition de Emile Parfait Simb des cartes prépayées qui ont permis d’effectuer quelques paiements, mais aussi de dégrader la position extérieure de la devise CFA par des retraits massifs de fonds à l’étranger via des cartes prépayées que les services secrets soupçonnent pour être un outil de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme.»
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Des accusations réfutées par UBA Cameroon. Approchée par La Plume de l’Aigle, la direction de la communication de la banque panafricaine affirme qu’aucune «action judiciaire n’a été engagée contre notre institution bancaire pour une participation active à la mise en place d’une escroquerie planétaire que ce soit en France, au Cameroun ou dans tout autre pays». En outre, poursuit notre source, «les récents contrôles effectués à UBA Cameroon par ses régulateurs n’ont pas relevé de manquements liés à la ‘’dégradation de la position extérieure de la devise CFA’’ ou ‘’d’utilisation de ses cartes prépayées comme un outil de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme’’».
Cosumaf
Le 23 octobre 2020, les banques de la zone Cemac reçoivent une « alerte » de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) qui informe que les activités de crypto-actifs sont interdites dans la sous-région. «Par conséquent, aucun prestataire d’actifs numériques ne peut proposer de tels services.»
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Sous la pression et les menaces de sanctions de la banque centrale et de ses institutions financières spécialisées, UBA Cameroon va se conformer aux exigences en vigueur en fermant tous les comptes appartenant à Global Investment Trading (GIT). «Il était un revendeur de cartes prépayées qui ne sont pas liées à un compte bancaire…», précisait une source au sein de la banque en juin 2022.
Didier Ndengue
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