Choix de filière après le bacc : les bleus cogitent
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Choix de filière après le bacc : les bleus cogitent

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Nombreux sont les élèves de la capitale économique camerounaise qui, après l’obtention de ce diplôme qui sanctionne le parcours secondaire, ne savent pas ce qu’ils veulent faire par la suite.  

Nana est une jeune titulaire d’un baccalauréat A4 Espagnol. Ce vendredi 12 août 2022, elle est venue se coiffer chez son amie qui vit au quartier Logpom, situé dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala. A quelques semaines de la rentrée académique au Cameroun, la nouvelle étudiante, comme d’autres bacheliers, ignore ce qu’elle ira faire à l’université.

Les jeunes du quartier Logbessou, situé dans le même arrondissement, s’invitent également à la réflexion. Ils vadrouillent à longueur de journée sans aucune destination fixe.

Pour certains élèves de Terminal, l’obtention du baccalauréat était la priorité pour se débarrasser de l’uniforme scolaire. «Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Pour l’instant je jubile encore mon examen. J’ai encore le mois de septembre pour réfléchir», lance Nana d’un ton joyeux. Lyne Samira Etonde préfère se plier aux décisions de ses parents. «Je n’ai aucun choix en tête.  J’attends mon père. C’est lui qui va me dire ce que je ferai et où j’irai».

«Je suis dans un dilemme. J’ai plusieurs options en tête mais laquelle sera la meilleure?», s’interroge Wilfried Djeumeni d’un air triste. Si le choix des parents est la meilleure option pour plusieurs bacheliers, d’autres pensent que certains géniteurs imposent des filières juste pour réaliser leurs rêves d’enfance.

Professionnelle d’orientation

Conseillère d’orientation au Lycée Bilingue de Bafoussam, Mireille Tanga Tia  commence par définir son métier: «C’est un processus éducatif continu qui permet aux professionnels d’orientation d’aider l’élève à faire les choix qui correspondent au mieux à ses intérêts, ses aptitudes et ses compétences».

L’orientation, précise-t-elle, «ne se fait pas après avoir obtenu le baccalauréat mais plutôt lorsque l’apprenant est encore sur les bancs. Un enfant qui badine sur le choix de filière a raté ce processus depuis la classe de 6ème».

«Les différentes options qui s’offrent à eux sont, les concours, les formations professionnelles, les études universitaires, l’exercice du commerce, etc.», oriente Mireille Tanga Tia.

Fadira Etonde, stagiaire

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