Tous les matins, entre 7h20 et 8h20, la jeune femme de 45 ans se rassure de la fiabilité du réseau informatique de la filiale de la multinationale française.
Comme du bon vin qui se bonifie au fil des ans, Céline Claire Fone, 45 ans sonnés, fait physiquement plus jeune. Son chignon et look vestimentaire de ce lundi 7 mars 2022 ressortent naturellement son côté de jeune fille. Quelques chevelures grises détectées sur ses cheveux crépus embellissent davantage son village angélique.
Teint d’ébène, naturelle et sans artifices, Céline Claire Fone que nous rencontrons en cette veille de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, à la direction générale de Bolloré Transport & Logistics Cameroun (BTL) à Douala, nous livre quelques secrets de son hygiène de vie. « J’aime beaucoup jouer avec les enfants. L’une des choses qui me passionne beaucoup, c’est que j’aime travailler avec les enfants. Vers midi, je me concentre sur ma formation personnelle, sur le développement personnel », confie la Responsable service réseau et télécom chez BTL.
Toutefois, ces moments récréatifs n’interviennent que pendant ses heures creuses. Elle débute sa journée de travail au plus tard à 7h20. «La première chose que je fais, je vérifie si le réseau informatique est bon. C’est-à-dire que quand un utilisateur est assis devant sa machine, j’ai la responsabilité de lui garantir qu’il a accès à toutes les ressources de l’entreprise », explique-t-elle. Elle accomplie cette tâche quotidienne en une heure d’horloge. Après avoir garanti la fiabilité du serveur, elle surfe sur plusieurs autres projets de l’entreprise dépendant de son secteur, entre 8h30 et 11h30.
Cerveau
Elle n’a pas une formation académique informaticienne au départ. Titulaire d’une licence en science naturelle, elle devient accro aux réseaux informatiques grâce aux conseils de son fiancé, devenu son époux quelques années plus tard. «J’ai carrément fait un virement à 360 degré », lance Céline Claire, toute souriante.
En 2004, elle fait ses premiers pas chez Bolloré comme technicienne de maintenance. «Après le stage, ils m’ont appelé pour un petit travail et enfin j’ai été appelée à remplacer un volontaire international qui travaillait en informatique pour un an. Quand je l’ai remplacé, j’ai fait mes preuves et on m’a confirmé sur le poste».
Depuis lors, Céline Claire Fone n’a cessé de convaincre son employeur. De 2014 à 2016, elle est l’adjointe du responsable service réseau et télécom de BTL. Elle est promue responsable réseaux de la filiale la même année. Depuis juin 2017, l’ingénieure est à la tête du service réseau et télécom avec deux collaborateurs à sa disposition.
Elle doit ces promotions à son sens du travail bien fait. Perfectionniste. «Ce que je fais généralement c’est que, quand je suis au boulot, je m’arrange toujours à donner le max de moi. De manière à ce que quand je quitte, qu’on ne m’appelle que quand c’est très urgent».
Femme ambitieuse
Mariée depuis 18 ans et mère de 5 enfants, Céline Claire Fone trouve toujours un équilibre entre la maison, les enfants et la profession qu’elle exerce. « Quand je rentre à la maison à 17h30, je n’ai rien du boulot. Même les laptops, je les prends une fois par trimestre pour rentrer avec à la maison. Quand je rentre chez moi, je m’occupe de mes enfants, de ma famille». Une fois à la maison, l’informaticienne n’a que deux choses à faire : «répéter les enfants et peut-être les faire dormir». Mère « sévère », Céline Claire met un point d’honneur sur l’éducation de ses enfants. «Je ne tolère pas ce qui va en dehors des principes que je cherche à transmettre à mes enfants ».
Originaire de Bandjoun, à l’Ouest Cameroun, Céline Claire dit aimer les bruits des vagues et le silence de l’eau. «C’est quelque chose que j’apprécie vraiment. L’eau, la nature. Quand je suis au bord de l’eau, je sens une vraie communion avec Dieu. Je médite».
Si elle n’a pas la tête aux festivités ce 8 mars 2022, l’informaticienne caresse un rêve. Elle aimerait, dans les dix prochaines années, « en plus de ce que je fais professionnellement dans l’informatique, pouvoir aider ces jeunes filles qui n’ont pas la possibilité de se lancer dans la Tech, ces jeunes filles qui ne rêvent même pas, et pourtant elles sont capables de donner le meilleur d’elles-mêmes pour la société ».
Didier Ndengue
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