Un accrochage a causé des pertes humaines hier dimanche 30 mai 2021 à Mbang, localité située à la frontière centrafricano-tchadienne.
Courroucé par les récents évènements tragiques survenus à Mbang, à la frontière centrafricano-tchadienne hier dimanche 30 mai 2021, Chérif Mahamat Zene tire à balle réelle sur le pays voisin. Le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger, dans une sortie épistolaire, accuse les Forces armées centrafricaines (FACA) d’avoir «attaqué», à 5h du matin, le poste avancé de Sourou, en territoire tchadien, non loin de la localité de Mberé. A l’en croire, ledit poste est tenu par douze éléments détachés de Forces de défense et de sécurité de son pays.
Au cours de l’attaque, apprend le ministre, un soldat tchadien a été tué, cinq blessés et cinq autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés à Mbang du côté centrafricain.
«Le directeur général de la gendarmerie centrafricaine a saisi l’Ambassade du Tchad à Bangui pour que les autorités tchadiennes récupèrent auprès du chef de village de Mbang les dépouilles de cinq soldats tchadiens faits prisonniers et exécutés par l’armée centrafricaine», accuse-t-il. Le Tchad ne compte pas laisser ce crime «impuni».
La carte de l’apaisement
Du côté de la République centrafricaine, c’est une autre version des faits qui est donnée par Sylvie Baïpo-Temon, ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger. La patronne de la diplomatie centrafricaine explique que les FACA ont été attaquées aux environs de 10h par les rebelles armés de la Coalition pour le changement dans la localité de Mbang.
«Face à la riposte cinglante des FACA à la limite de 400 mètres de la frontière menant en République du Tchad, les assaillants ont pris la fuite en direction de la République du Tchad entraînant une vive réaction des Forces armées Tchadiennes», rapporte-t-elle.
«La cacophonie orchestrée par les rebelles dont la plupart étaient armés et en tenue civil, a généré un malheureux malentendu entre les Forces loyalistes centrafricaines et tchadienne, entrainant des pertes humaines dans les deux camps», regrette Sylvie Baïpo-Temon, qui saisit l’occasion pour tendre la main aux autorités tchadiennes «afin de briser les tentatives des ennemis de la paix visant à créer un climat de tension entre les deux autorités et peuples.»
Le gouvernement centrafricain se dit favorable à la mise sur pied d’une solution d’enquête conjointe pour rechercher une solution «pacifique à ce tragique évènement pour ne point donner raison à nos ennemis communs.»
Didier Ndengue
Comments