By Le top management de la startup MNLV Média veut créer 500 webradios à travers le monde. Cette évolution menace l’existence des radios classiques qui peinent à s’arrimer à la révolution technologique.
Depuis Douala, capitale économique du Cameroun, où elle est installée, l’entreprise MNLV Média veut zapper la bande FM en créant plus de 500 webradios à travers le monde. Son promoteur Narcisse Edimo Ebanda l’a fait savoir ce mercredi 5 mars 2025, au cours d’une conférence de presse dans ses locaux sis à la Cité des palmiers. L’entrepreneur digital qui affirme que sa société fait déjà tourner plus de 300 webradios thématiques, met tout en œuvre pour atteindre l’objectif cité supra dans les prochaines années.
Comme un messager qui annonce la fin d’un règne, Narcisse Edimo Ebanda s’investit dans ce projet pour une raison précise. « La bande FM est en train de mourir. C’est ce que beaucoup ne constatent pas encore en Afrique. La bande FM est morte, elle est terminée, vous avez encore quelques années devant vous. L’information vient tardivement chez nous ici pour les gens qui ne veulent pas voir la vérité en face », a-t-il déclaré.
La radio aura sa révolution
Sur plus de 100 stations radios que compte le Cameroun, rares sont celles qui ont migré vers le Cloud. S’il est vrai que les webradios ne vont pas totalement tuer les radios traditionnelles, elles vont néanmoins contribuer à la chute de leur audimat. « Comme l’analogie a été remplacée par le digital, la radio aura aussi sa révolution le moment venu », prédit Edimo Ebanda, non sans tendre la main aux promoteurs des radios du Cameroun et d’Afrique qui traînent encore le pas : « Celui qui voudra être dans nos bouquets pourra l’être sans problème à un prix raisonnable ».
Bien que le taux de pénétration d’internet soit très faible au Cameroun, le patron de MNLV Média ne souhaite pas que son pays d’origine soit au bas de l’échelle dans le domaine des webradios et TV. « En France, il y a des web TV qui sont des vraies télévisions et qui ont même encore plus d’audience que les télévisions traditionnelles. Pourquoi ? Parce que les influenceurs prennent de plus en plus de place dans leurs web TV, ils font des millions de vues. Comment tu peux arrêter une telle évolution technologique ? Pour le moment, j’ai opté pour l’audio », conclut-il.
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