Les prix des tickets de voyage ont grimpé dans plusieurs agences de la capitale camerounaise depuis l’annonce des mesures gouvernementales visant à lutter la crise sanitaire à laquelle le pays est exposé.
Quartier Mvan, dans le 4e arrondissement de la ville de Yaoundé ce vendredi 27 mars 2020. C’est ici que se trouve la gare routière de la ville aux 7 collines. L’épicentre des terminaux d’embarquement de la capitale politique.
Il est environ 15 heures. Les voyageurs se raréfient. Le pic d’affluence observé les weekends dans les agences de voyages est un lointain souvenir.
Plus d’une semaine seulement après l’entrée en vigueur des mesures édictées par le président de la République le 17 mars 2020 pour lutter contre le covid-19, l’activité tourne au ralenti.
Si les thermoflashs et des solutions hydroalcooliques sont utilisés ici pour prévenir le coronavirus en conformité avec les prescriptions officielles, ce sont les prix aux guichets qui donnent le tournis. À Finexs Voyages et dans plusieurs autres agences concurrentes, les prix ont pratiquement doublé. Ils sont passés de 6000 francs CFA à 8000 francs CFA pour les bus prestiges et de 3000 à 4000 francs CFA pour les bus classiques. Une flambée des prix qui laisse pantois les rares voyageurs.
Se déplacer d’une ville à une autre est donc devenu un luxe. Les effets collatéraux du coronavirus se répercutent aussi dans le portefeuille.
Les agences semblent avoir trouvé la bonne astuce pour éviter la banqueroute en cette période de crise sanitaire et ce sont les passagers qui paient le lourd tribut.
Vous avez dit mesures de confinement ? Nous disons oui, mais il faut également trouver des mesures d’accompagnement.
Plusieurs pays touchés par cette pandémie et qui ont décrété l’état d’urgence, ont aussi tôt ordonné le déblocage des fonds pour éviter que le covid-19 n’enrhume aussi l’activité économique. Le Cameroun peut s’en inspirer. Une crise sanitaire ne doit pas constituer le cocktail Molotov d’une nouvelle crise sociale.
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