Les travaux en cours permettront de faciliter les déplacements des personnes et des biens de ce quartier situé dans l’arrondissement de Douala 4ème.
C’est dans son projet d’amélioration de la mobilité urbaine et l’urbanisation de la ville de Douala, que la mairie de la ville a engagé des travaux sur la voie Ndobo-Bonendale-Bonamatoumbe. Une route de près de 5km. Les travaux ont débuté il y a quelques mois et avancent à un rythme respectable, malgré les obstacles causés par la météo et le terrain difficile. Nous les avons suivis pendant six jours (du 29 mars au 4 avril 2024).
Le projet a été accueilli avec enthousiasme par certains riverains. Qui voient en cette route bien plus qu’un simple chemin goudronné, mais un espoir de prospérité et de modernisation. Pourtant, l’entreprise Road Vision, chargée de sa construction, reste discrète sur les détails du projet, refusant de nous fournir des informations dans le but de « protéger ses intérêts ».
Interrogé sur les détails de la construction de cette route, le chef de projet de Road Vision affirme sous cape que « l’entreprise préfère garder ses plans confidentiels ».
Malgré ce manque de transparence, les travaux avancent plutôt bien. Les ingénieurs et ouvriers de la structure font preuve d’une grande efficacité, surmontant les défis causés par les eaux de pluie. Chaque jour des progrès significatifs sont réalisés, transformant peu à peu le paysage de Bonendale.
Entre joie et plaintes
Tous les jours, des kilomètres de terrain sont rasés, les arbres déracinés, des clôtures et barrières sont détruits afin de créer d’éventuels espaces à la construction des voies de canalisation. Ce qui ne fait pas le bonheur de tout le monde. « Ils ont détruit ma barrière qui était faite en fleurs, je ne me sens plus très à l’aise car ma maison est à la vue de tous ceux qui passent », se lamente Ndome. « A Bonendale on n’avait pas autant chaud, et aujourd’hui c’est insupportable depuis qu’ils ont déterré les arbres qui nous protégeaient du soleil quand on sortait de nos maisons. Et le pire est qu’ils détruisent tout sans nettoyer au passage, on se retrouve avec d’énormes chantiers comme vous pouvez le voir devant ma maison », s’indigne une autre autochtone du village.
Les routes bloquées, les entrées condamnées, cette période de travaux semble ne pas faire le bonheur de tous les habitants. Selon Louis Epée, professeur d’architecture à l’Essaca (Ecole supérieur spéciale d’architecture du Cameroun), l’entreprise chargée de la construction, « n’a pas très bien étudié le terrain du village, raison pour laquelle, le village aurait perdu sa beauté ».
Américain originaire de ce petit village, Yves Bollanga, avait dévoilé ses ambitions pour la terre de ses ancêtres à nos confrères d’Afrique-info. Son projet « Sawa country club » ferait de Bonendale un lieu de détente, de tourisme et de loisir. La construction de cette route, bien que initiée par le maire de la ville, est un coup de pouce à son initiative.
Sillo Epée, Stagiaire
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