C'est ce que révèle une étude menée par Partnership Management and Support Programme, après une descente sur le terrain le 15 mars 2024. Les experts de la structure ont inspecté quelques sites critiques repérés dans la capitale économique camerounaise.
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Changement climatique : de lourds impacts matériels et humains en perspective dans ces quartiers de Douala

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C’est ce que révèle une étude menée par Partnership Management and Support Programme, après une descente sur le terrain le 15 mars 2024. Les experts de la structure ont inspecté quelques sites critiques repérés dans la capitale économique camerounaise.

L’opération s’inscrivait dans le cadre de l’activité de veille environnementale de la  Partnership Management and Support Programme (Association pour la promotion de l’esprit d’entreprise et le partenariat). L’équipe dépêchée sur le terrain était composée de l’expert senior en évaluations environnementales, Pierre Chekem et de Serges Chemegni, titulaire d’un master 2 en ingénierie environnementale.

Le rapport qui sanctionne cette descente sur le terrain précise que l’objet de l’opération consistait à « visiter le site de Lendi où la route menaçait d’être coupée par l’érosion côtière, objet de notre alerte environnementale d’il y a quelques mois. Lire l’environnement pendant le parcours. Faire des photos de quelques sites critiques afin de les caractériser et attirer l’attention des décideurs sur les conséquences des changements climatiques sur le terrain. Faciliter la prise de décision en vue de la remédiation ».

Total Ndogbong, station Bocom Makepe Missoke, Bonamoussadi, Lendi, Bepanda Tonnerre et Commissariat 7ème. Ce sont là quelques sites critiques parcourus par ces deux experts, le 15 mars dernier. Dans un document de 8 pages parvenu à notre rédaction, Pierre Chekem revient sur les réalités observées sur le terrain : « Juste après la station Bocom Makepe Missoke, il y a une route fortement dégradée du fait du mauvais écoulement d’eaux. La configuration du sol à ce niveau aurait suggéré qu’on relève le pont d’au moins un mètre au lieu de l’enterrer comme c’est le cas à présent. Le pont, transformé en décharge sauvage et dépôt de vente de planches, sciures et autre nourriture de cochons expose ce site aux inondations récurrentes avec à terme, risques de perte en vies humaines ».

« Arrivés à Lendi, poursuit-il, nous avons eu l’agréable surprise de voir que des travaux avaient été exécutés peu après notre dernière alerte par rapport à la coupure de cette route. Néanmoins, nous avons relevé des signes de reprise de l’érosion dus à la faible prise en compte des travaux d’un avaloir pour canalisation de la pente gauche. La majorité de nos routes sont fortement dégradées du fait du manque de canalisations appropriées des deux côtés de la route pour orienter les eaux de ruissellement. Avec les pluies récurrentes, les conséquences pourtant prévisibles des changements climatiques, nous risquons une circulation perturbée sur plusieurs axes routiers. Sur notre chemin de retour, nous avons noté une route en pavé fortement dégradée au lieu-dit IPF, avant la station Bocom qui a en contrebas une route en pavés dégradés ».

Une dizaine de photos ont également été prises sur les différents sites, en vue d’attirer l’attention du gouvernement sur les changements climatiques. D’après la lecture environnementale de Pierre Chekem, « l’un des plus grands risques à retenir est l’occupation de l’ancienne décharge de Makepe par les populations avec tous les gaz en formation sous leurs pieds ».

Suggestions 

Pour prévenir et mieux gérer ces phénomènes environnementaux, Pierre Chekem propose de mettre l’accent sur une éducation à l’environnement, les plaidoyers cibles et un dialogue inclusif entre les principaux acteurs environnementaux de la région du Littoral et singulièrement ceux de la frange côtière ( Kribi-Edéa, Douala, Tiko, Limbé et Buéa ) afin de prendre à bras le corps la mitigation et l’adaptation aux changements climatiques. La mise en place d’un dispositif de veille environnementale pour éviter les épidémies et les catastrophes dus à la mauvaise gestion des ordures, des déchets des industries, aux inondations et la consommation des eaux polluées.

Car pour ce dernier, « nous gagnerions à écouter les environnementalistes formés à la lecture et décryptage des phénomènes environnementaux et les associer aux cercles de concertation et de prise des décisions pour agir en vue de résultats probants… Car, notre avenir commun est lié à la protection de notre planète, dans un environnement commun que nous avons tous en partage ».

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