La présidente de la Fédération des associations des femmes entrepreneures du Cameroun plaide pour l’amélioration de leur situation. C’était au cours de la cérémonie d’inauguration de la deuxième édition de la Foire Internationale des Affaires et du Commerce de Douala (FIAC), présidée par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.
L’entrepreneuriat féminin peine à sortir la tête de l’eau au Cameroun. Les femmes font face à plusieurs obstacles. Ce qui pousse la présidente de la Fédération des associations des femmes entrepreneures du Cameroun, Elysée Bogning Deumany à adresser un plaidoyer au gouvernement. Elle porte la voix des femmes à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition de la Foire Internationale des Affaires et du Commerce de Douala (FIAC) ce jeudi 2 novembre 2023 au Stade Omnisports de Bepanda en présence du représentant du Premier ministre Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce.
Elle brosse le tableau sombre dans lequel l’entrepreneuriat féminin se trouve. « Nous faisons face à une concurrence purement déloyale de la part de nos concurrents étrangers implantés au Cameroun et ce, dans tous les secteurs d’activités. Cette situation contribue à fragiliser le tissu économique local, qui se meurt à petit feu. Comme vous le savez si bien, plus de 90% de femmes entrepreneures sont dans l’informel et exercent majoritairement des activités agropastorales, secteur capital dans l’atteinte de notre économie alimentaire », s’indigne Elysée Bogning Deumany.
Elle va ensuite dévoiler le contenu du plaidoyer de la fédération : « Nous désirons pouvoir bénéficier des facilités en moyen termes, à l’accès aux financements auprès des institutions bancaires, l’aide à la participation aux salons et foires nationaux et internationaux ; la formation technique dans les domaines de l’emballage, des normes et de la gestion d’entreprises, du digital ; la négociation des contrats sur le plan international. Un accompagnement technique et technologique dans la transformation et la modernisation de nos entreprises ; l’accès par exemple aux machines agricoles, pour celles spécialisées dans l’agriculture à grande échelle ; d’un système fiscal souple ; l’accès continu à la formation et au renforcement des capacités des Small Business Woman, des bayam-seller et des femmes paysannes gardiennes à 70% du commerce transfrontalier camerounais, etc… ».
Ceci, pour que « le marché local continue à être un milieu favorable à l’essor d’une économie locale forte qui pourra s’appuyer sur ces systèmes locaux pour engager la conquête des marchés hors de nos frontières », explique-t-elle. Car pour elle, «les femmes entrepreneures camerounaises sont intelligentes, dynamiques, fortes, audacieuses, résistantes et dignes de confiance et aussi déterminées à contribuer au développement de notre cher et beau pays si elles avaient l’assurance du soutien sans faille du gouvernement », plaide Elysée Bogning Deumany.
Fadira Etonde
Comments