Edmond Felix Etoundi est en roue libre dans la galaxie des jeunes Pdg en réussite au Cameroun. La puissance économique du patron de Finexs voyages est aujourd’hui indéniable. La preuve, il fait la pluie et le beau temps dans les secteurs connexes au transport interurbain ; tout le monde veut avoir Finexs voyages dans son escarcelle.
Les responsables de grands groupes bancaires, des compagnies nationales et internationales d’assurances, ceux des multinationales de téléphonie mobile, des concessionnaires automobiles de mêmes que les représentants des plus importantes marques de pneumatique et accessoire de véhicule basés en zone Cemac lui font une cour assidue. De fait, ils connaissent désormais le chemin de la Tour bleu au quartier Mboppi à Douala, nouveau siège flambant neuf de Finexs voyage. Edmond Felix Etoundi qui a pris son quartier au 4e étage de cet immeuble rutilant enchaîne les rendez-vous. En moins de deux décennies, il s’est imposé dans le gotha des managers performants efficaces du Cameroun en transformant littéralement Finexs voyage de petit poucet à son lancement en 2003 avec seulement 3 véhicules en un mastodonte du transport interurbain au Cameroun et sur le corridor névralgique de la Cemac.
Finexs voyage compte à ce jours une flotte d’une centaine de véhicule tous acquis à l’État neuf, car la sécurité routière est sa priorité comme l’indique son slogan « Security first ». Finexs voyage c’est aussi deux terminaux routiers, les plus beaux du pays qui constituent les édifices les plus attirant des deux villes. Son agence de Yaoundé située dans la zone industrielle Magzi à Mvan, est un chef d’œuvre en la matière avec grand hall aéré, salle d’attentes spacieuses, espace de chargement et de débarquement, toilette ultra moderne et gratuites, salle de réunion et de repos des chauffeurs, salon Vip. L’agence de Douala à la douche municipale s’impose comme la plus belle de la capitale économique entièrement couvert sur près de 2500m2 avec toutes les commodités les plus rutilantes et surtout un salon Vip unique en Afrique au Sud du Sahara par sa disposition en plusieurs salons carrés au revêtement personnalisé, avec un écran téléviseur et autres offrant plus .d’intimité aux voyageurs et la possibilité des rdv d’affaires.
Malgré ce succès, Etoundi est resté sobre et discret et efficace notamment sur le plan social. Depuis 2010, il a pris l’initiative de demander à tous ses chauffeurs de marquer une halte au lieu-dit Ndoupè sur la national N03. Aujourd’hui, ce lieu est devenu un véritable centre commercial baptisé arrêt Finexs voyage. Il y a construit un équipement marchand moderne qui sert de marché ou les populations des départements du Nyong Ekelé (région du centre) et de la Sanaga maritime (région du littoral) exercent des activités génératrices de revenu. Celui qui a été notable de Ndoupè, est un homme généreux. Son appui s’étend aussi aux associations religieuses et sportives comme Ofta de Kribi qu’il soutient. Le jeune patron a également accordé des financements aux jeunes pendant le grand forum des jeunes organisés en mai 2019.
Parcours atypique
Felix Etoundi, l’homme qui murmure aux oreilles de la réussite, est un acharné du travail qui est parti de rien. Il est né le 10 octobre 1967 à Metet dans la région du centre Cameroun. Après ses études au centre universitaire de Douala sanctionné par un Bts en gestion des entreprises en 1990, il embrasse la vie active. En 1991, le jeune et ambitieux fils de Bipindi se lance dans le transport clandestin alors que le pays traversait une période difficile marquée par les villes mortes. A cette époque, il n’avait qu’une petite voiture. En 1996, Félix Edmond Etoundi est recruté dans la société pétrolière Mobil Oil en qualité de comptable. Il n’abandonne pas son activité parallèle de transport clandestin sur l’itinéraire Douala-Edéa. Malgré ses nouvelles fonctions et les responsabilités inhérentes, il multiplie les actions dans l’optique de développer son activité de transport. En 1998, il est affecté dans la ville de Maroua au Nord du pays alors qu’il avait déjà trois voitures dans son business.
Âgé de 31 ans, son désir de développer son activité le pousse à faire part de ses ambitions à un patriarche du transport interurbain de l’époque, François Essame patron de Buca-voyage. Mesurant son dynamisme, le Pdg de Buca-voyage va prendre le jeune Etoundi par la main et lui sert même de caution auprès de la société CAMI, où il obtient la faveur d’acheter un autobus à crédit en déposant juste 10 millions de francs CFA. En 2002, alors qu’il est de nouveau affecté dans la ville de Yaoundé, Félix Etoundi se trouve près de ses autobus et décide de ce fait de s’émanciper. En accord avec son mentor, il retire ses autobus de Buca-voyage, et crée la société Finexs. Trois ans plus tard (en 2006), il quitte finalement et définitivement la société pétrolière MOBIL OIL et se consacre à plein temps à son entreprise. Plus tard, il obtient un bail de la Magzi et y érige un complexe comparable à certains aéroports des pays d’Afrique noir. Dans la même foulée, le jeune entrepreneur obtient un financement bancaire de plus de quatre milliards de francs CFA et parachève définitivement l’émergence de son entreprise aujourd’hui vitrine du transport interurbain au Cameroun. Depuis le 20 mai 2019, il chevalier de l’ordre de la valeur.
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