Si l’idée des ventes directes de produits de grande consommation à travers des campagnes de vente promotionnelle des produits de première nécessité qui attire des foules dans la capitale camerounaise, va dans le sens de la lutte contre la vie chère, le fait que pour Luc Magloire Mbarga, chef de la délégation permanente départementale du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, par ailleurs ministre du Commerce, veuillent accorder des facilités particulières à ses camarades de la Mefou et Afamba, suscite bien des interrogations.
Depuis décembre 2024, les ventes promotionnelles de produits de grande consommation se tiennent au Boulevard du 20 mai à Yaoundé. Cette activité rentre dans le cadre de la lutte contre la vie chère. Ce processus qui marque cet effort du gouvernement à améliorer le pouvoir d’achat, permet à des milliers de personnes de pouvoir acheter ces produits à un prix abordable. Aussi en est-il de la commercialisation du riz « Bid Joe » de « TRES BONNE QUALITE » qui peut s’acquérir à 15000 Fcfa le sac de 50 kg au lieu de 19000 Fcfa comme c’est le cas dans les espaces marchands. Comme on peut s’imaginer, ces ventes promotionnelles de divers produits attirent du beau monde en ce lieu. Ce d’autant que cela se répète chaque jour. A l’observation, la demande est immense.
Démarche jugée inappropriée
Mais il se trouve que dans la démarche contenue dans le communiqué rendu public par le chef de la délégation permanente départementale du Comité central du Rdpc de la Mefou et Afamba qui n’est autre que Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce, certains y voient une démarche inappropriée. S’il est normal que toutes les populations puissent profiter de ces ventes promotionnelles, le fait qu’il y est indiqué que des mesures exceptionnelles seront prises pour un ravitaillement rapide des présidents des bureaux de section Ofrdpc de ce département, suscite des commentaires quelque peu tendancieux. On y lit clairement : « des mesures exceptionnelles seront prises pour leur ravitaillement rapide au regard de l’engouement que suscite déjà cette opération de lutte contre la vie chère au Cameroun ».
Question : pourquoi tous les potentiels acquéreurs ne se retrouveraient-ils pas au même pied d’égalité comme tous ceux qui font la queue chaque jour au Boulevard du 20 mai ? De nombreux ménages auraient déjà exprimé leur colère face à une situation qu’ils jugent injuste.
Il faut dire qu’en dehors du riz, une variété d’autres produits de première nécessité à prix réduits est proposée aux populations : le sel Diamant à 2.700 Fcfa, le sac de 18 kg ; les spaghettis Broli à 375 Fcfa le paquet de 500 g ; le sucre en poudre à 750 Fcfa/kg et en morceaux à 850 Fcfa, le manioc bio à partir de 500 Fcfa le tas ; les huiles végétales raffinées à partir de 1 250 Fcfa le litre pour le Diamaor, et 1 400 Fcfa le litre pour le Mayor. Dans la même logique, le kilogramme de viande de bœuf avec os vaut 2300 Fcfa, tandis que celui sans os revient à 2700 sans os.
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