By L’état des lieux a été présenté au cours du 4ème congrès scientifique de la Société camerounaise de sécurité et santé au travail tenu du 11 au 13 octobre 2023, par un cadre de la Caisse nationale de prévoyance sociale.
Quatre ans après sa rencontre scientifique en 2019, la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail (Scsst) tient son 4ème congrès dans la capitale économique camerounaise, du 11 au 13 octobre 2023 sous le thème : « La gouvernance de la sécurité et santé au travail en Afrique : Etat des lieux et perspectives ».
Dans le monde, des milliers de travailleurs perdent la vie du fait de leurs activités professionnelles. Raison pour laquelle la Scsst tient cette rencontre pour « offrir aux parties prenantes du monde du travail, une occasion de faire le point sur les lacunes ou les obstacles à la promotion de la sécurité et santé au travail à tous les niveaux du système national et d’identifier les opportunités ou les orientations nécessaires pour renforcer la gouvernance juridico-institutionnelle et technique pour garantir aux travailleurs et travailleuses, un milieu de travail sûr et salubre dans tous les secteurs de l’économie nationale », explique le Dr Joseph Silvère Kaptue, président de la Scsst.
Une initiative louée par Souaibou Gaboura, représentant du Directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Le Directeur technique de la Caisse, dans son intervention de circonstance, brosse l’état des lieux de la gouvernance de la sécurité et santé au travail au Cameroun. « De 2019 au 20 septembre 2023, la Cnps a enregistré 3650 cas d’accidents de travail déclarés, dont 524 cas d’accidents et 126 cas de maladies professionnels. Les accidents survenus et déclarés à la Cnps au cours des années 2019 et 2022, ont entraîné un nombre total de 87 858 jours d’arriérés de travail. Ce qui, vous remarquez bien, impacte négativement sur la productivité des entreprises et par conséquent sur l’économie. En termes de réparation de ces accidents, la Cnps a eu à débourser environ trois milliards pour les diverses prestations qui sont servies », présente-t-il.
« Ces statiques, poursuit l’expert, interpellent les gouvernements, les entreprises et les employés à travailler en synergie pour la promotion d’une bonne gouvernance de la sécurité et santé au travail. Ceci à travers la mise en œuvre des mécanismes de prévention et de gestion des risques professionnels afin de réduire à sa proportion congrue l’impact des risques professionnels sur l’économie, les entreprises et surtout sur les travailleurs dont les conséquences peuvent entrainer le décès ».
Fadira Etonde
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