La question est au cœur d’une rencontre de haut niveau qui s’ouvre ce jeudi 17 novembre 2022 dans la capitale gabonaise.
Novembre 2019/novembre 2022. Cela fait exactement 3 ans que les chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) ont chargé la Commission de la Cemac et la BEAC de mener une réflexion approfondie sur l’avenir du franc CFA dans la sous-région. Les deux institutions communautaires doivent faire évoluer le cadre de coopération monétaire avec la France. Leur mandat porte exclusivement sur les dispositions de la Convention du 23 novembre 1972 qui régissent la coopération monétaire avec ce pays européen.
Le colloque qui se tient du 17 au 18 novembre 2022 dans la capitale gabonaise sous le thème « Monnaie et développement en Afrique Centrale », poussera une réflexion sur le « schéma conduisant à l’évolution de la monnaie commune » demandé par les Chefs d’État le 22 novembre 2019 à Yaoundé.
Ledit schéma se rapporte à l’évolution des principaux mécanismes actuels de la coopération monétaire avec la France notamment « la garantie de convertibilité illimitée de la monnaie émise par le BEAC, le Franc CFA, par la France ; la fixité du taux de change ; la liberté de transfert entre les pays membres de la BEAC et la France ; la centralisation des réserves auprès d’un compte d’opérations ouvert au Trésor Français ».
Coopération monétaire avec la France
Le colloque vise à créer des conditions de la réflexion impliquant Universitaires (Enseignants et Chercheurs) et praticiens du monde financier sur la manière de faire évoluer les recommandations des chefs d’Etat de la Cemac sur la question monétaire en vue de garantir aux pays membres des meilleures conditions de développement.
Ces assises devraient aboutir à la formulation des idées sur la manière de revisiter la convention de coopération monétaire avec la France. Selon ses initiateurs, il sera question de produire les éléments d’analyse pouvant permettre de répondre à la mission confiée par les plus hautes autorités à la Commission et à la BEAC afin de faire évoluer le cadre de coopération monétaire avec la France, notamment en ce qui concerne : le choix de régime de change adéquat du franc CFA en lien avec la question de rattachement du franc CFA avec l’euro ou à plusieurs devises ; la gestion des réserves extérieures eu égard au problème de l’hétérogénéité des situations nationales ; la discipline macroéconomique.
S.K.
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