L’essentiel à retenir de la déclaration faite par l’organisation à l’occasion de la célébration de la fête du travail du 1er mai 2023.
Les Camerounais ont célébré ce lundi 1 er mai 2023, la 137 e édition de la journée internationale du travail. L’accent a été mis sur la « résilience » et le « travail décent ». À cette occasion, la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) se dit inquiète des conditions difficiles dans lesquelles les Camerounais travaillent. « La Commission est préoccupée par le rôle néfaste des employeurs qui exploitent l’ignorance et la pauvreté des populations en les soumettant à un dilemme entre la rareté de l’offre de l’emploi et des propositions des salaires aux montants dérisoires. Des contrôles irréguliers des inspecteurs du travail pourtant établis comme des maillons essentiels des instances de contrôle », rapporte le document de 7 pages signé par le Vice-président de la CDHC, le ministre plénipotentiaire Galega Gana Raphaël.
L’amélioration du cadre de vie des travailleurs handicapés préoccupe également la Commission, qui recommande aux pouvoirs publics « d’adopter le concept rawlsien de l’égalité équitable des chances en prenant de nouvelles mesures concrètes qui tendent à faciliter l’insertion socio-économique des personnes issues des groupes vulnérables, notamment les femmes et les personnes handicapées ». Elle exhorte également l’Etat à mettre un accent sur la vulgarisation auprès des travailleurs, des mécanismes de protection de leurs droits ainsi que des mécanismes leur permettant de dénoncer tout abus dont ils seraient victimes de la part de l’employeur. À renforcer les textes juridiques de protection des travailleurs de l’embauche à la retraite car la majorité d’entre eux datent des années 1960.
Numéro vert 1523
Par ailleurs, la CDHC appelle les acteurs de la société civile à jouer un rôle important en ce qui concerne la sensibilisation « des populations en général et des groupes en particulier pour une meilleure connaissance de leurs droits en milieu professionnel. Des travailleurs sur la protection sociale dont ils doivent bénéficier ainsi que sur les risques liés à la nature de leur travail, pour un plein épanouissement en milieu professionnel ». De son côté, la Commission rassure le travailleur qu’elle « multipliera des initiatives en vue de porter plus efficacement son plaidoyer à l’attention des autorités compétentes en vue de la révision et / ou de la réforme des textes juridiques de promotion et de protection des travailleurs ». Elle invite « toute personne victime des violations des droits de l’homme en général et des droits travailleurs en particulier à la saisir y compris par le truchement de son numéro vert 1523 ».
Si la CDHC se fait bouclier et porte-parole des travailleurs, elle salue les efforts des pouvoirs publics visant à améliorer les conditions de vie de ces derniers. Il s’agit entre autres des salaires mensuels de base des personnels civils et militaires qui ont été revalorisés à hauteur de 5,2% le 6 mars 2023 ainsi que le SMIG qui a été revu à la hausse (41875 FCFA) et qui varie en fonction des secteurs d’activités.
RM
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