Entre omissions et mauvaise foi, les médias occidentaux et leurs relais locaux s’acharnent sur l’homme d’affaires camerounais Emile Parfait Simb pour détourner les regards des souscripteurs.
A l’instar des pays occidentaux, les Etats de la sous-région Afrique centrale s’arriment progressivement à la cryptomonnaie. Même la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) n’écharpera pas à cette mutation. Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de la banque centrale en est conscient quand il affirme dans la dernière interview accordée à Jeune Afrique qu’il ne reconnait, pour l’instant, qu’une seule monnaie dans la zone Cemac. Le franc CFA : «Le problème, ce ne sont pas les cryptomonnaies. Les conventions instituant l’Umac sont claires : il n’y a qu’une seule monnaie dans la zone, le franc CFA, et il n’a pas encore de forme virtuelle». Le patron de l’institution d’émission omet de dire que son président du Conseil d’administration, Hervé Ndoba, encourage la structure à créer une monnaie numérique.
L’avènement de la cryptomonnaie en Afrique centrale met visiblement l’Occident en transe. Jeune Afrique, Rfi et leurs autres bras séculiers locaux semblent bien le démontrer à travers leurs nombreux articles à charge contre l’homme d’affaires camerounais Emile Parfait Simb, Pdg de Global Investment Trading, détenteur du Limocoin (Liyeplimal). Ils multiplient des productions médiatiques partisanes dans le seul but de le présenter comme un arnaqueur, un escroc, adepte de la pyramide de Ponzi.
Pendant ce temps, dans plusieurs coins stratégiques des villes camerounaises, Binance, spécialisé dans la cryptomonnaie, se positionne à travers des affiches publicitaires aux messages subliminaux de type : «L’argent évolue». Les régulateurs du marché de la sous-région et les médias cités supra sont subitement aveugles devant ces panneaux publicitaires. C’est de la même manière que Jeune Afrique, Rfi et leurs relais locaux se refusent volontairement ou par omissions, de dire aux investisseurs du Liyeplimal que leurs malheurs ne viennent pas d’Emile Parfait Simb.
Cosumaf et Cobac
Une enquête réalisée par LPA, il y a quelques mois, révèle comment la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) et la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) ont contraint les banques à ‘’geler’’ les fonds des investisseurs du Liyeplimal. Nous rapportions qu’en février 2020, la direction générale de GIT s’était rapprochée de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) pour lui présenter ses activités et solliciter un encadrement du secteur des crypto-monnaies au Cameroun. En lieu et place d’un texte qui encadre le secteur, la Cosumaf servira une « alerte » à la Communauté Cemac après la sollicitation d’Emile Parfait Simb. Le 23 octobre de la même année, l’institution régionale informe les populations que l’exercice des activités de crypto-actifs ne fait pas l’objet d’encadrement réglementaire dans la sous-région. «Par conséquent, aucun prestataire d’actifs numériques ne peut proposer de tels services », écrivait l’ambassadeur Nagoum Yamassoum, président de la Cosumaf.
De janvier 2019 à décembre 2020, les investisseurs du Liyeplimal ont à leur disposition des cartes visa qui leurs permettent d’effectuer, en toute quiétude, leurs transactions financières à partir des banques partenaires de l’entreprise (UBA, Afriland First Bank, CBC).
Ces banques vont subir des pressions de la banque centrale. En octobre 2020, GIT est en rupture de stock des cartes. L’entreprise se rapproche de UBA pour une nouvelle commande, qui ne sera jamais livrée. Le partenaire bancaire va officiellement brandir la carte «Covid» pour justifier son refus. L’on apprendra plus tard qu’il était obligé de céder aux pressions de peur d’écoper d’une sanction.
«GIT avait effectivement ouvert un compte ici à UBA. Il était un revendeur de cartes prépayées qui ne sont pas liées à un compte bancaire. Après on s’est rendu compte qu’ils utilisaient notre logo dans leur publicité. On a fermé leur compte parce que la banque centrale l’interdit», nous rapportait, il y a quelques mois, un responsable à la filiale camerounaise de la banque panafricaine nigériane. Des propos confirmés cette semaine par le Gouverneur Abbas Mahamat Tolli dans les colonnes de Jeune Afrique : «La Cobac a interdit aux établissements de crédit et aux sociétés de paiement ainsi qu’à leurs partenaires et aux bureaux de change de souscrire ou de détenir, pour leur propre compte ou pour le compte de tiers, de la cryptomonnaie».
Au lieu de donner la bonne information qui consiste à dire que la mort programmée du Liyeplimal, et par ricochet des fonds des investisseurs, provient des gardiens du franc CFA en Afrique centrale, les médias occidentaux continuent d’entretenir une campagne de dénigrement d’Emile Parfait Simb, dont le seul pêché est d’avoir osé entreprendre dans un secteur sans l’aval des Occidentaux ou leurs valets locaux.
Didier Ndengue
Lire l’intégralité de notre enquête en un clic : Affaire Liyeplimal : comment la Cosumaf et la Cobac ont contraint les banques de ‘’geler’’ les fonds des investisseurs
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