Le récent fait social du buffet de mariage qui aurait été empoisonné à Nkolmetet en faisant plusieurs morts (2, 4, 20?) nous interpelle tous sur la notion de sécurité des aliments. Cette situation est une parfaite illustration de la toxicité d’un repas.
Un repas ou un aliment toxique en est un contaminé par des polluants biologiques ou industriels. Ces polluants peuvent être des bactéries, des parasites, des virus ou des champignons. Auquel cas la toxicité de l’aliment se manifestera par une diarrhée avec des vomissements avec ou sans fièvre, faisant évoquer des maladies comme la fièvre typhoïde ou une autre salmonellose, le choléra, la dysenterie, etc.
Un aliment peut aussi être toxique à cause des contaminants industriels comme le plomb, le cadmium le mercure, ou de toxines industrielles comme l’aflatoxine ou les dioxines. Et les conséquences ici peuvent aller de douleurs abdominales chroniques à des maladies graves comme le cancer du foie.
Le breuvage toxique qui aurait été consommé à Nkolmetet aurait été un mélange indéfinissable de plantes aromatiques macéré dans de l’alcool dont on ne sait rien du processus de fabrication. Les enquêtes nous éclaireront, de même que sur le nombre de victimes.
Dans tous les cas, le traditionnel repas BHB n’est pas à priori toxique, sauf s’il a été préparé dans des conditions tellement insalubres qu’il a été contaminé par des germes.
Comme nous le disions dans une récente vidéo, ce qui est intéressant de savoir avec le BHB, le Kok, le Taro-sauce jaune ou les tripes sautées, ce n’est pas leur toxicité, car elle est circonstancielle, c’est plutôt leur valeur nutritionnelle, ou leur charge glycémique qui ont un impact certain sur la qualité de la santé.
Nous en reparlerons.
Dr Ginetty Tuayon, Médecin du travail et de gériatrie
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