Alors même que René Emmanuel Sadi en sa qualité de ministre de la Communication, et surtout porte-parole du gouvernement a déjà réagi à ce sujet, il y a à se demander quelle était la nécessité pour Paul Atanga Nji de procéder cette sortie sommes toute tardive qui, en tout point de vue, ne relèverait pas de son champ d’action alors que plusieurs mises au point ont été faites.
Pâul Atanga Nji, ministre camerounais de l'Administration territoriale
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Débat sur la santé du chef de l’État dans les médias : le rôle de régulation revient-il au Minat ?

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Alors même que René Emmanuel Sadi en sa qualité de ministre de la Communication, et surtout porte-parole du gouvernement a déjà réagi à ce sujet, il y a à se demander quelle était la nécessité pour Paul Atanga Nji de procéder cette sortie sommes toute tardive qui, en tout point de vue, ne relèverait pas de son champ d’action alors que plusieurs mises au point ont été faites.

« … Je demande à chaque gouverneur de créer auprès de ses services compétents, des cellules de veille chargées de suivre et d’enregistrer toutes les émissions et débats dans les médias privés et d’identifier les auteurs des commentaires tendancieux, y compris ceux qui agissent à travers les réseaux sociaux », fait savoir le ministre de l’Administration territoriale (Minat).

S’il y a lieu de reconnaître le caractère délicat que revêt la diffusion d’une information erronée relevant de la santé du chef de l’État, il est tout aussi important pour les populations de savoir comment se porte celui en qui elles ont confié les rênes de la Nation. Seulement, à l’interprétation de la correspondance n°9294/R/MINAT/CAB du 09 octobre 2024 à l’attention des gouverneurs de régions et ayant en objet : « Interdiction de certains débats dans les médias », un fait que le Minat qualifie « d’élucubrations » ayant pour objectif malsain de perturber la quiétude des Camerounais, semer la confusion et le doute dans les esprits en vue d’installer le pays dans l’incertitude, il vient que cette attitude de Paul Atanga Nji relève du renseignement et d’une volonté de restaurer la censure des émissions qui sont diffusées par les médias audiovisuels.

Pourtant, les choses semblent être bien organisées dans ce pays. Il a été créé une autorité de régulation qui est le Conseil national de la communication (Cnc).  Ce qui voudrait dire qu’il n’appartient plus au Minat de rappeler les médias à l’ordre quant aux erreurs commises. Autrement dit, c’est à cette instance de suivre l’attitude des patrons de presse à travers les émissions que leurs organismes diffusent et les sanctionner en cas de besoin comme cela a souvent été le cas.

La sortie de René Emmanuel Sadi en tant que porte-parole du gouvernement était largement suffisante pour qu’un autre membre du gouvernement s’active à ce sujet au point de commettre les gouverneurs de régions à suivre la situation. « Je vous prescris de prendre des mesures appropriées pour le strict respect des présentes directives sans la moindre complaisance », a fait mention le Minat. Il ne faut pas être un exégète de la langue française pour comprendre qu’à la vérité, il ne s’agirait tout simplement que de manœuvres d’intimidation visant à restreindre le champ d’action des masses médias en général et des médias audiovisuels en particulier.

Martin Paul Akono

 

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