Dans environ 393 jours ou environ 56 semaines, le mandat actuel de M. Paul Biya en tant que président du Cameroun prendra fin. Comme l'exige la Constitution, de nouvelles élections devraient être organisées. Sur la base de notre nouveau sondage de septembre 2024 composé de 846 participants, nous constatons que si cette élection avait lieu aujourd'hui, et si M. Paul Biya était le candidat présidentiel du RDPC, M. Maurice Kamto de l'opposition remporterait une telle élection avec environ 52,6 %. . En effet, M. Paul Biya serait en troisième position avec 13,6%, derrière M. Cabral Libii dont le soutien s'élève à 14,9%. La performance relative de ces trois premiers candidats n’est pas très différente de celle trouvée dans notre sondage d’opinion de juin 2024.
Maurice Kamto, président du MRC
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Présidentielle 2025: selon un sondage d’opinion mené par English Cameroon for a united Cameroon, « Maurice Kamto gagnerait si les élections avaient lieu aujourd’hui »

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Nous publions ci-dessous, l’intégralité de la déclaration de cette organisation de la société civile parvenue à notre rédaction.

Chers frères et sœurs,

Dans environ 393 jours ou environ 56 semaines, le mandat actuel de M. Paul Biya en tant que président du Cameroun prendra fin. Comme l’exige la Constitution, de nouvelles élections devraient être organisées. Sur la base de notre nouveau sondage de septembre 2024 composé de 846 participants, nous constatons que si cette élection avait lieu aujourd’hui, et si M. Paul Biya était le candidat présidentiel du RDPC, M. Maurice Kamto de l’opposition remporterait une telle élection avec environ 52,6 %. . En effet, M. Paul Biya serait en troisième position avec 13,6%, derrière M. Cabral Libii dont le soutien s’élève à 14,9%. La performance relative de ces trois premiers candidats n’est pas très différente de celle trouvée dans notre sondage d’opinion de juin 2024.

Certains se demandent ce qui se passerait si, pour une raison ou une autre, M. Biya quittait ses fonctions avant la fin de son mandat actuel. Il ne devrait y avoir aucun doute sur ce scénario car la Constitution est claire en la matière. Un gouvernement intérimaire dirigé par une personne issue d’une hiérarchie bien établie doit prendre le relais pour une période maximale de 120 jours. Pendant cette période intérimaire, une élection présidentielle doit être organisée et le président par intérim n’est pas autorisé à être candidat à cette élection. Cette constitution, aussi imparfaite qu’elle soit sur d’autres sujets, doit être défendue par tous les citoyens et amis du Cameroun.

Étant donné que M. Biya sera à la veille de son 93e anniversaire au moment des prochaines élections et compte tenu de la concurrence féroce de l’opposition, il est raisonnable que le RDPC nomme un nouveau chef de parti et un nouveau candidat à la présidentielle. Le RDPC a largement ignoré les statuts de son parti concernant l’organisation régulière des congrès du parti et des élections démocratiques. Notre sondage a également examiné la position relative de certains militants éminents du RDPC qui pourraient succéder à M. Biya. Ce sondage a établi que les cinq premiers candidats potentiels à la présidentielle du RDPC sont M. Joseph Dion Ngute (26,5%), Marafa Hamidou Yaya (16,5%), M. Philemon Yang (13,9%), M. Alamine Ousmane Mey (13,0%), et M. Franck Biya (8,4%). Les atouts relatifs de ces candidats indiquent un élargissement du champ des prétendants. Les retards continus dans le choix d’un nouveau chef de parti peuvent probablement affecter la capacité du parti à s’unir autour d’un candidat et à rivaliser avec un groupe d’opposition bien établi.

En ce qui concerne l’opposition, de nombreux Camerounais souhaitent que ces hommes politiques résolvent de manière créative les problèmes bien connus de fraude électorale, d’intimidation des politiciens de l’opposition compétitifs et même de la discorde parmi les politiciens de l’opposition par les agents du RDPC. Une proposition pratique appelle à la formation d’un front d’opposition unifié ou raisonnablement élargi pour rivaliser avec le RDPC. L’un des points de friction de cette proposition est de savoir qui sera le candidat final à la présidentielle représentant le front unifié ou raisonnablement élargi ? Objectivement, tout homme politique sérieusement intéressé à contribuer à la formation d’un tel front ne doit pas négliger les forces relatives des prétendants telles qu’établies lors de la dernière élection présidentielle ou dans les sondages récents. D’après notre sondage, le classement des hommes politiques de l’opposition est tel que les cinq premiers candidats sont : M. Maurice Kamto du MRC/CRM (50,4%), M. Cabral Libii du PC RN (19,5%), M. Aboubakar Ousmane Mey du ANC (4,7 %), M. Abakar Ahamat – Indépendant (4,0 %) et Joshua Osih du SDF (3,8 %).

Nous allons maintenant présenter de plus amples informations sur le sondage, suivies des résultats détaillés des cinq premiers candidats pour chaque question du sondage, et des observations finales sur l’implication de ces résultats pour la prochaine élection présidentielle.

  1. Analyse des données du sondage

1.1. Un sondage d’opinion n’est pas une élection. Réaliser un sondage d’opinion, c’est comme préparer une soupe. Nous ajoutons du sel et remuons vigoureusement. Une fois la soupe homogénéisée, on prend une cuillerée de soupe et on goûte. Si la salinité est correcte, nous concluons que la soupe entière a atteint le bon niveau de salinité. C’est pour cette raison que des pays comme les États-Unis, qui comptent près de 200 millions d’électeurs éligibles, peuvent mesurer la force relative des hommes politiques sur la base d’un sondage mené auprès de 500 à 2 000 participants. Notre plateforme s’appuie sur cette culture éprouvée pour injecter plus de transparence dans la compétition politique au Cameroun.

1.2. Sur les 846 participants au sondage, 95,7% vivent au Cameroun. Plus de 85 % des participants dans toutes les régions étaient des électeurs inscrits, sauf dans le Nord-Ouest où seulement 69 % environ étaient inscrits sur les listes électorales et dans le Sud-Ouest où les électeurs inscrits étaient environ 78 %. Les données brutes représentaient un suréchantillonnage de certaines régions et un sous-échantillonnage d’autres, la région la plus élevée représentant 38,5 % des participants et la plus basse, 3,2 %. La diaspora n’était pas traitée comme une catégorie à part.

1.3. Afin de bien refléter la structure de l’électorat, la moyenne pondérée de chaque candidat a été calculée en supposant la répartition démographique suivante, estimée à partir du recensement de 2005 :

Extrême Nord : 18 % ; Nord : 11 % ; Adamaoua : 5% ; Centre : 18 % ; Sud : 4 % ; Est : 4 % ; Littoral : 15% ; Ouest : 9 % ; Nord-Ouest : 9 % ; et Sud-Ouest : 7%

1.4. Bien que nous ne sachions pas exactement combien d’électeurs inscrits appartiennent au parti au pouvoir ou à un parti d’opposition, les données suggèrent un suréchantillonnage de l’opposition et un sous-échantillonnage des électeurs indépendants et des militants du RDPC. Nous avons pondéré l’échantillon de telle sorte que les indépendants représentent 60 % tandis que l’opposition et le parti au pouvoir représentent les 40 % restants. Il s’agit d’une estimation généreuse. Nous ne pensons pas que le nombre total de membres enregistrés au Cameroun dépasse le million (tous partis confondus). Cette généreuse estimation de 40 % pour les partis politiques est répartie en 20 % pour le RDPC et 20 % pour l’opposition dans la plupart des régions, à l’exception du Sud et de l’Est où le RDPC a été estimé à 30 % et l’opposition à 10 %. Dans le Littoral, le RDPC est estimé à 10 % maximum et l’opposition à 30 %.

La marge d’erreur maximale pour un niveau de confiance de 95 % est de 3 %. 

1.5. Les 20 candidats de l’opposition inclus dans le scrutin étaient :

Abakar Ahamat – Indépendant, Denis Emilien Atangana – FDC, Issa Tchiroma Bakary – FSNC, Olivier Bile – UFP, Bello Bouba – UNDP, Celestin Djamen – APAR, Christopher Fomunyoh – Independant, Nico Halle – Independant, Maurice Kamto – MRC / CRM, Cabral Libii – PCRN, Serge Matomba – PURS, Aboubakar Ousmane Mey – ANC, Akere Muna – Movement Now, Aboubakary Siddiki – MPSC, Patricia Tomaino Ndam Njoya – CDU, P.C. Messanga Nyamnding – Independent, Joshua Osih – SDF, Njang Denis Tabe – PAP, Vera Songwe – Independant and Edith Kah Walla – CPP.

1.6. Les 20 candidats RDPC inclus dans le sondage étaient :

Rose Mbah Acha, Oswald Baboke, Théophile Baoro, Franck Biya, Paul Elung Che, Célestine Ketcha Courtes, LeJeune Mbella Mbella, Jacques Fame Ndongo, Narcisse Mouelle Kombi, Jean Kuete, Joseph Le, Malachie Manaouda, Ousmane Mey, L.Paul Motaze, H.Moussa Moufta, F.Ngoh Ngoh, J. Dion Ngute, René Sadi, Philemon Yang et M. Hamidou Yaya.

  1. Élection présidentielle : Opposition contre RDPC mené par M. Biya

Les cinq premiers, ainsi que leurs scores pondérés en pourcentages sont :

2.1. Maurice Kamto – MRC/CRM : Extrême-Nord : 41,0 ; Nord : 53,5 ; Adamaoua : 20,4 ; Centre : 54,6 ; Sud : 24,5 ; Est : 55,3 ; Littoral : 73,9 ; Ouest : 77,9 ; Nord-ouest : 53,2 ; Sud-ouest : 33,8 ; Moyenne pondérée : 52,6.

2.2. Cabral Libii – PCRN : Extrême Nord : 17,0 ; Nord : 20,0 ; Adamaoua : 11,4 ; Centre : 23,5 ; Sud : 31,5 ;Est : 17,9 ;Littoral : 8,8 ;Ouest : 9,2 ;Nord-ouest : 3,0 ;Sud-ouest : 6,3 ; Moyenne pondérée : 14,9.

2.3. Paul Biya – RDPC/RDPC : Extrême Nord : 23,0 ; Nord : 10,1 ; Adamaoua : 11,2 ;Centre : 11,1 ; Sud : 18,5 ;Est : 22,1 ;Littoral : 8,3 ;Ouest : 7,0 ;Nord-ouest : 6,0 ;Sud-ouest : 25,0 ; Moyenne pondérée : 13,6.

2.4. Abakar Ahamat – Indépendant : Extrême Nord : 4,0 ; Nord : 3,2 ; Adamaoua : 53,3 ;Centre : 4,4 ; Sud : 3,5 ;Est : 1,3 ;Littoral : 0,8 ;Ouest : 0,0 ;Nord-ouest : 1,5 ;Sud-ouest : 0,0 ; Moyenne pondérée : 5,0.

2.5. Joshua Osih – SDF : Extrême Nord : 0.0 ; Nord : 3,5 ; Adamaoua : 0,0 ;Centre : 0,0 ; Sud : 0,0 ;Est : 0,0 ;Littoral : 2,1 ;Ouest : 0,9 ;Nord-ouest : 19,7 ;Sud-ouest : 16,3 ; Moyenne pondérée : 3,7.

  1. Classement des candidats potentiels à la présidentielle du RDPC

Les cinq premiers, ainsi que leurs scores pondérés en pourcentages sont :

3.1. Joseph Dion Ngute : Extrême Nord : 12,7 ; Nord : 13,0 ; Adamaoua : 6,1 ;Centre : 41,1 ; Sud : 16,4 ;Est : 9,6 ;Littoral : 39,9 ;Ouest : 24,3 ;Nord-ouest : 24,2 ;Sud-ouest : 52,5 ; Moyenne pondérée : 26,5

3.2. Marafa Hamidou Yaya : Extrême Nord : 18,5 ; Nord : 29,0 ; Adamaoua : 33,3 ; Centre : 13,1 ; Sud : 17,5 ;Est : 14,3 ;Littoral : 17,8 ;Ouest : 14,0 ;Nord-ouest : 6,0 ;Sud-ouest : 2,5 ; Moyenne pondérée : 16,5

3.3. Philémon Yang : Extrême Nord : 3,6 ; Nord : 9,0 ; Adamaoua : 10,0 ; Centre : 10,8 ; Sud : 13,3 ;Est : 15,0 ;Littoral : 10,0 ;Ouest : 13,3 ;Nord-ouest : 53,2 ;Sud-ouest : 17,5 ; Moyenne pondérée : 13,9

3.4. Alamine Ousmane Mey : Extrême Nord : 27,1 ; Nord : 22,0 ; Adamaoua : 18,9 ; Centre : 3,6 ; Sud : 0,6 ;Est : 20,1 ;Littoral : 7,7 ;Ouest : 13,0 ;Nord-ouest : 7,5 ;Sud-ouest : 3,8 ; Moyenne pondérée : 13,0

3.5. Franck Biya : Extrême-Nord : 13,5 ; Nord : 5,0 ; Adamaoua : 21,9 ; Centre : 4,9 ; Sud : 24,0 ;Est : 0,0 ;Littoral : 2,6 ;Ouest : 5,0 ;Nord-ouest : 3,0 ;Sud-ouest : 20,0 ; Moyenne pondérée : 8,4

  1. Classement des candidats présidentiels de l’opposition

Les discussions visant à rassembler l’opposition pour former un front d’opposition unifié ou raisonnablement élargi doivent prendre en considération les forces relatives des principaux acteurs dans les différentes régions. Les cinq premiers et leurs performances régionales sont :

4.1. Maurice Kamto – MRC/CRM : Extrême-Nord : 34,5 ; Nord : 39,0 ; Adamaoua : 21,9 ; Centre : 52,4 ; Sud : 28,5 ;Est : 56,5 ;Littoral : 75,9 ;Ouest : 78,6 ;Nord-ouest : 53,2 ;Sud-ouest : 38,8 ; Moyenne pondérée : 50,4

4.2. Cabral Libii – PCRN : Extrême Nord : 28,0 ; Nord : 18,0 ; Adamaoua : 24,4 ; Centre : 31,3 ; Sud : 29,5 ;Est : 24,9 ;Littoral : 11,3 ;Ouest : 8,9 ;Nord-ouest : 6,0 ;Sud-ouest : 6,3 ; Moyenne pondérée : 19,5

4.3. Aboubakar Ousmane Mey – ANC : Extrême Nord : 14,0 ; Nord : 6,0 ; Adamaoua : 1,1 ;Centre : 3,3 ; Sud : 0,0 ;Est : 15,0 ;Littoral : 0,0 ;Ouest : 3,3 ;Nord-ouest : 0,0 ;Sud-ouest : 0,0 ; Moyenne pondérée : 4,7

4.4. Abakar Ahamat – Indépendant : Extrême Nord : 3,6 ; Nord : 3,0 ; Adamaoua : 43,9 ;Centre : 1,1 ; Sud : 3,0 ;Est : 0,0 ;Littoral : 2,3 ;Ouest : 0,0 ;Nord-ouest : 1,5 ;Sud-ouest : 0,0 ; Moyenne pondérée : 4,0

4.5. Joshua Osih – SDF : Extrême Nord : 0.0 ; Nord : 2,0 ; Adamaoua : 0,0 ;Centre : 1,1 ; Sud : 3,0 ;Est : 3,5 ;Littoral : 1,3 ;Ouest : 1,0 ;Nord-ouest : 16,7 ;Sud-ouest : 18,8 ; Moyenne pondérée : 3,8

  1. Autres commentaires sur les résultats

5.1. Les prochaines élections constituent un défi pour le RDPC et pour M. Paul Biya personnellement. Ils ne céderont probablement pas à une victoire de l’opposition à moins d’y être contraints. La faible performance de M. Paul Biya est alarmante. Ils disposent de trois mécanismes : disqualifier des candidats forts, encourager et saboter un front d’opposition unifié, ou encore la même vieille fraude électorale le jour de l’élection, tout comme celle de M. Maduro au Venezuela.

Disqualifier des candidats forts pourrait s’avérer difficile, compte tenu de la force relative de M. Cabral Libii, qui ne fera que croître encore si M. Kamto est éliminé de la compétition. La justice a invalidé le gangstérisme du ministre de l’Administration territoriale et de son complice, l’ancien président du PCRN. Il a été allégué que M. Libii était sous le contrôle du gouvernement. Quelle que soit la validité de cette allégation, il a acquis un capital politique personnel suffisant pour contrecarrer certains projets du RDPC. Ainsi, éliminer M. Kamto n’élimine pas M. Libii. Il n’est pas non plus sûr que si ces deux candidats sont éliminés, un autre candidat bénéficiant de leur soutien ne mettra pas le RDPC dans l’embarras. Il serait préférable que le RDPC renonce à cette option.

En ce qui concerne l’encouragement et le sabotage d’un front d’opposition unifié, nous restons sceptiques quant à toute avancée dans cette direction. Il y aura probablement de nombreuses coalitions différentes. Toute formation avec Kamto et un ou deux des cinq autres principaux candidats, si elle est formée sur la base d’une compréhension mutuelle de leur position relative et des réformes envisagées, peut être difficile à saboter. Il est préférable que le RDPC oublie cette option.

Cela laisse la fraude électorale comme le mécanisme le plus fiable pour préserver le pouvoir. Compte tenu de l’enthousiasme observé lors de l’inscription des électeurs cette année et des mécanismes croissants visant à rendre les élections transparentes, cette méthode « éprouvée » pourrait échouer cette fois-ci et plonger le pays dans une guerre civile. Il est raisonnable de supposer que les Camerounais défendront leurs votes par tous les moyens possibles, c’est-à-dire par tous les moyens possibles.

5.2. La faiblesse de M. Paul Biya en tant que candidat présidentiel du RDPC peut être corrigée le plus rapidement possible en convoquant un congrès du RDPC et en couronnant un nouveau chef du parti. Selon ce sondage et d’autres analyses, les principaux prétendants sont les anglophones et les habitants du Nord. Ce sondage montre que M. Philémon Yang remplace M. Alamine Ousmane Mey pour prendre la troisième position. Cette hausse provient en grande partie d’une réduction du soutien à M. Dion Ngute. La bonne façon d’interpréter ces résultats est de considérer le score combiné de M. Dion Ngute et de M. Yang comme un appel fort à un leadership anglophone du RDPC. Le score cumulé de M. Marafa et de M. Alamine Mey constitue un appel fort pour un candidat nordiste du RDPC. Lors des précédents sondages, la cinquième position était occupée par M. Malachi Manaouda. Il est le sixième dans ce scrutin, suivi de M. Louis-Paul Motaze et de M. René Sadi. Cette répartition du soutien montre un manque d’orientation partisane et un conflit potentiel au sein du parti lorsque le choix évident se présentera. La cinquième position de M. Franck Biya doit être comprise comme n’étant pas beaucoup plus forte que la position de son père face à une forte opposition. M. Libii présente un puissant contrepoids à M. Franck Biya, si M. Franck Biya tentait de se présenter à la place de son père.

5.3. Un observateur attentif du champ politique remarquerait que le leadership de M. Kamto est contesté par d’autres partis d’opposition. Ils soulignent le manque d’élus de M. Kamto comme raison pour nier sa position évidente de leader. D’autres oublient que l’opposition est dirigée par l’anglophone Ni John Fru Ndi depuis deux décennies et mettent l’accent sur un candidat anglophone. Nous en concluons qu’il n’existe peut-être pas de front d’opposition unifié. Mais il est conseillé à M. Kamto de développer sa propre alliance. Il ne suffit pas d’être assez fort pour vaincre le RDPC par les urnes. Il faut avoir une alliance déterminée pour défendre les votes à travers une contestation post-électorale déterminée et persistante. Nous avons vu avec quelle rapidité M. Muna a pris ses distances avec les partisans protestataires de M. Kamto en 2018. En vue de renforcer le front de l’opposition et de faciliter la défense de la victoire de l’opposition, M. Kamto, dont la position de leader ne peut être contestée par des personnes crédibles des preuves empiriques, doivent jouer un rôle actif dans la mise en réseau avec d’autres parties.

5.4. Compte tenu de leur jeunesse et de la position dominante actuelle de M. Kamto, il est raisonnable de prédire que ni M. Libii ni M. Osih ne pourront probablement remporter l’élection présidentielle de l’année prochaine sans l’aide de Kamto. Il est possible que l’un d’entre eux, Osih ou Libii, devienne président à l’avenir, à commencer par une alliance stratégique et véritable avec M. Kamto en 2025. M. Libii a appelé à une primaire pour choisir le chef de l’opposition. Il n’y a pas de primaire meilleure que les sondages d’opinion. Il y a des raisons de croire que M. Libii a suivi nos sondages ces dernières années. Si les forces relatives des hommes politiques ne peuvent être reconnues, alors toute discussion sur la collaboration a peu de chance d’aboutir.

5.5. Notre vision à long terme pour le Cameroun, en tant que fédéralistes et partisans de Ndeh Ntumazah/Um Nyobe, est de voir un Cameroun fédéré, gouverné comme une démocratie constitutionnelle efficace, avec un champ politique animé par un système bipartite fort. Quel que soit le résultat du positionnement des partis d’opposition, nous plaiderons en faveur d’élections binaires fortes, basées sur les deux premiers candidats.

Nous remercions tous ceux qui ont participé au sondage. Vos opinions peuvent aider le Cameroun à s’orienter vers une démocratie constitutionnelle plus efficace où nous exerçons librement notre souveraineté populaire. Le Cameroun appartient à nous tous. Notre vigilance et notre participation politique active peuvent libérer ce pays du désordre actuel.

Que le Dieu Tout-Puissant et Très Miséricordieux vous bénisse. Et que Dieu bénisse ce beau pays, le Cameroun, alors que nous luttons pour en faire une grande fédération et une démocratie constitutionnelle efficace.

20 septembre 2024

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