L’ouverture d’un appel d’offres aux équipementiers pour habiller nos sélections nationales est l’occasion pour la FECAFOOT de renforcer son ancrage national dans ce domaine et de contribuer à l’essor d’un véritable acteur local dans cette industrie.
Ce nouvel équipementier national devrait disposer d’un Contrat moins sensationnel que celui du précédent One All Sports ou Le Coq Sportif car nos expériences passées nous ont montré qu’aucun de ces derniers ne tient parole.
Faire confiance à cet équipementier implique de l’accompagner dans son développement et de lui fixer un cahier de charges professionnel qui lui permettra de se mettre au niveau des plus grands équipementiers mondiaux.
Certes les Camerounais redoutent des « camerouniaiseries » de la part de compatriotes qui finissent très souvent par perdre de leur rigueur dès qu’on leur accorde plus de confiance au plan local. Le Camerounais étant devenu un champion de la culture du paraître consistant à se montrer plus professionnel avec des étrangers qu’avec les siens.
Toutefois la FECAFOOT devrait oser privilégier un équipementier local avec d’ailleurs l’appui des pouvoirs publics.
Cet équipementier pourrait même bénéficier des lignes de financement pour améliorer la compétitivité de nos industries, notamment celles 65, 94… En contrepartie, L’État pourrait exiger que cet opérateur construise des unités de fabrication des équipements dans le septentrion en s’approvisionnant prioritairement à la SODECOTON.
Cette industrie deviendrait à coup sûr un levier de création d’emplois et de richesses dans cet espace socioéconomique et un véritable booster de l’économie nationale.
Nous ne développerons pas notre football en misant toujours sur des acteurs extérieurs sous le motif qu’ils nous miroitent un traitement princier qu’on finit par attendre jusqu’à déception.
Ce choix sera audacieux, surtout après la crise entre la Fédération et sa tutelle, cependant il aura l’avantage de dresser les bases d’une professionnalisation de la chaîne de valeur autour du sport camerounais.
Au-delà du Cameroun, un tel équipementier pourrait devenir une solution sous-régionale pour nos voisins.
Osons croire en nos entreprises et offrons leur une chance de créer une offre audacieuse conforme aux standards internationaux.
Monsieur le Président de la FECAFOOT, Mesdames et Messieurs du Comité Exécutif, choisissez pour toutes ces raisons évoquées supra et par patriotisme un équipementier national pour nos Lions Indomptables du Cameroun.
Jonathan Batenguene, Sociologue, Panafricaniste, Président de l’association Shine Cameroon
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