L’Armée tchadienne vient d’achever son opération dans le lac Tchad. Dans les communications qui ont soutenu cette opération, il s’est dit que les combattants de Boko Haram se sont disséminés au Nigéria, Niger et Cameroun. Je serais surpris que ce soit le cas pour le Cameroun. Boko Haram y est en inconfort opérationnel permanent du fait de la posture des Forces de Défense camerounaises me semble-t-il; elles s’acquittent professionnellement de leur cahier de charge tant sur le plan national que sur le plan de leur contribution au profit de la Force Multinationale Mixte.
Le Cameroun est donc plutôt un maillon fort du dispositif de défense multinational, et cela, il ne faudrait jamais l’oublier. Ce serait une grave ingratitude pour la mémoire des vaillants soldats qui ont sacrifié leurs vies pour la paix et la liberté de cette zone hautement crisogène, et celle des populations qui ont subi les pires affres de la guerre depuis son déclenchement.
Didier Badjeck
Chercheur, Directeur de la Cameroon Consulting and Prospective
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