Depuis des semaines, le monde du football est en ébullition alors que la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le ministère des Sports et de l'éducation physique (Minsep) semblent être embourbés dans un conflit sans précédent. Les récentes nominations au sein de l'équipe technique des Lions Indomptables ont exacerbé les tensions, révélant au grand jour les dissensions profondes entre les deux institutions.
Samuel Eto'o, président de la Fecafoot (gauche) et Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports (droite)
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Opinion/Tension entre la Fecafoot et le Minsep : attiser le feu  n’apportera rien 

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Depuis des semaines, le monde du football est en ébullition alors que la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) semblent être embourbés dans un conflit sans précédent. Les récentes nominations au sein de l’équipe technique des Lions Indomptables ont exacerbé les tensions, révélant au grand jour les dissensions profondes entre les deux institutions.

Au cœur du différend se trouve la nomination controversée de certains membres du staff technique, notamment celle de M. Banlock, un ancien collaborateur démissionnaire du président de la Fecafoot. Pour de nombreux observateurs, cette nomination est perçue comme une provocation délibérée, une tentative voilée de semer le trouble au sein de la fédération.

Le président de la Fecafoot a tenté de calmer le jeu en acceptant la nomination de M. Marc Brys à la tête du staff technique, bien que cette décision ait été prise à son insu. Cependant, le Minsep reste inflexible quant à la nomination des adjoints choisis par la Fecafoot, créant ainsi un blocage institutionnel majeur.

Cette impasse suscite des inquiétudes quant à l’avenir du football camerounais, déjà fragilisé par des scandales et des performances en dents de scie sur la scène internationale. Alors que les supporters s’inquiètent de l’impact de ce conflit sur l’équipe nationale, les observateurs appellent à un dialogue urgent entre les parties prenantes afin de trouver une solution équitable et durable.

Dans un pays où le football est une passion nationale et un vecteur d’unité, il devient comme  impératif que la Fecafoot et le Minsep mettent de côté leurs différends et travaillent ensemble pour le bien du sport et des millions de supporters camerounais. Toute autre démarche risquerait de compromettre davantage la réputation et les performances du football camerounais, et d’entraîner des conséquences désastreuses pour le sport national.

Cyril Tollo : comme catalyseur  du conflit

Dans le tourbillon du conflit entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep), un nom émerge comme le catalyseur de cette guerre institutionnelle : Cyril Tollo. Conseiller technique au Minsep, Tollo est devenu le protagoniste central de cette saga, à travers des actions qui ont alimenté le feu des tensions actuelles.

Les Camerounais se souviennent encore des frasques de Tollo dans la communication entourant les infrastructures de la CAN 2019,  renvoyée au Cameroun en 2021. Ses déclarations tapageuses et ses prises de position controversées ont laissé une empreinte durable dans la mémoire collective du pays, alimentant un sentiment de méfiance envers sa gestion des affaires sportives.

Aujourd’hui, Tollo se retrouve au centre du conflit entre la Fecafoot et le Minsep, ses actions et ses alliances politiques exacerbant les tensions déjà palpables entre les deux institutions. Sa présence dans les coulisses du pouvoir sportif agit comme un élément perturbateur, alimentant les dissensions et compliquant toute tentative de résolution pacifique du différend.

Alors que les supporters de football et les observateurs du sport national scrutent avec inquiétude l’évolution de la situation, il devient de plus en plus évident que la résolution du conflit passe inévitablement par un réexamen du rôle et de l’influence de Tollo dans les affaires sportives du pays. Son implication directe dans le processus de nomination du personnel technique de l’équipe nationale a jeté une ombre sur la légitimité de ces décisions et a contribué à l’escalade des tensions entre la Fecafoot et le Minsep.

Dans ce climat de méfiance et d’incertitude, il est impératif que les autorités sportives et gouvernementales du Cameroun prennent des mesures décisives pour restaurer la confiance et rétablir la stabilité dans le football camerounais. Toute procrastination ou complaisance face aux actions de Tollo ne fera qu’aggraver la situation, compromettant ainsi l’avenir du sport national et sapant la crédibilité des institutions chargées de le gouverner.

En attendant, les regards restent tournés vers Cyril Tollo, dont les actions continuent de peser lourdement sur l’avenir du football au Cameroun et qui laissent croire  que l’avenir des Lions Indomptables reste incertain, pris au piège d’un conflit qui dépasse largement les limites du terrain de jeu.

Pierre Laverdure Ombang, Journaliste

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