Tribune libre : la technique du dilatoire du ministre des Arts et de la culture du Cameroun
Bidoung Mkpatt, Ministre des Arts et de la Culture du Cameroun
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Tribune libre : la technique du dilatoire du ministre des Arts et de la Culture du Cameroun

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Par Henri Lesentimental 

En 2020, au plus fort des revendications pour un statut de l’artiste, le Ministre des Arts et de la culture nous a orientés plutôt vers l’adoption d’une nouvelle Loi sur les associations culturelles. Plus d’un an après, quels bénéfices cette Loi de balkanisation des territoires associatifs peut-elle procurer aux artistes camerounais ? Nous y reviendrons en temps opportun.

Aujourd’hui, février 2022, les artistes sont désemparés au sujet des répartitions des sommes collectées au titre du droit d’auteur et des droits voisins, et au titre des recouvrements des arriérés. Alors que le Ministre des Arts et de la Culture est appelé avec la CCOGC à se montrer plus efficace dans la régularisation et le contrôle, c’est là où l’on voit le ministre nous orienter vers la révision des textes sur la copie privée: des textes qui avaient disparus depuis plusieurs années de la circulation avec un manque à gagner incalculable à nos jours, sans explication officielle et au grand dam des créateurs et interprètes d’œuvres de l’esprit. C’est aussi là où  la CCOGC pond curieusement un Communiqué Radio – Presse pour repousser les échéances de l’urgence des répartitions dont elle n’est pas étrangère au blocage.

Ce qui est davantage contre-productif avec ce faible Communiqué de la CCOGC c’est son ampliation à la hiérarchie jusqu’au SG/PM. Est-ce ça qu’on attend d’elle? Non. On attend des rapports sur les comptes qu’elle est censée contrôler, l’argent qu’elle a manipulé et les états des répartitions dont elle est censée convoquer les instances d’urgence.

Monsieur le Ministre des Arts et de la Culture, et Monsieur le Président de la CCOGC versent là dans ce qu’on qualifierait de «technique du dilatoire». Ils s’efforcent de calmer les esprits et laisser les échéances de repousser sans grand bruit et préjudice pour eux.

Bien-sûr que la copie privée est importante et vitale, tout comme la monétisation au Cameroun sur les plateformes numériques nationales et internationales dont le Ministre des Arts et de la Culture ne semble pas faire une préoccupation de politique culturelle du gouvernement. Mais l’efficacité dans l’action n’est pas inhérente aux Communiqués Radio-Presse et aux points de presse sur la révision des textes qu’on n’a jamais appliqués.

Je signe humblement Henri Lesentimental

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