By Ce sujet était à l’ordre du jour de la rencontre du 28 mars 2024 entre la BEAC et le Syndicat des industriels du Cameroun.
« L’argent n’aime pas le bruit », a-t-on coutume de dire. Une coutume Bantou va même plus loin en indiquant qu’ « il n’y a de querelles que là où les choses manquent ». Autrement dit, dès lors que des incompréhensions, la méfiance s’installent quelque part, il surviendra toujours des problèmes. C’est en vue d’aplanir toutes les aspérités qui pourraient jalonner les relations entre la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et le Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam) que s’est tenue à l’Hôtel Platinum Cocotier de Douala cette importante rencontre. A l’ordre du jour : Transfert des devises : Un plaidoyer pour les industries.
De cette rencontre qui a vu la présence de près de 150 chefs d’entreprises, industriels, banquiers, prestataires et même des hommes de médias, Samuel Njanga Kondo, Président du Syndustricam et Pierre Emmanuel Nkoa Ayissi, Directeur National BEAC-Cameroun, étaient à la manœuvre. Le contexte s’y prêtait d’ailleurs. Ce d’autant plus que de l’avis des industriels, les banques et la banque centrale se rejettent régulièrement la responsabilité. S’il ne s’agit pas pour les uns de ne recevoir que des ordres, c’est de la présomption de culpabilité qui prévaut pour les autres. Les banques ne tenant pas très souvent compte ni de la notoriété des entreprises, ni des spécificités de leurs activités. Il semble ne même pas être pris en compte les efforts consentis par les structures citoyennes depuis plusieurs années pour se mettre en conformité avec la réglementation, a indiqué Samuel Njanga Kondo
A l’inverse, au sein de la banque centrale, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une asymétrie d’information entre les banques et leurs clients. Le Secrétaire général, Vincent Kouete s’est appesanti sur ce sujet. Il a notamment exposé en détails les préoccupations des industriels et leur plaidoyer pour un allègement des procédures, une meilleure responsabilisation des acteurs et la valorisation des efforts des industries.
L’objectif de cette rencontre était donc de permettre aux différentes parties de discuter, afin de mieux se comprendre et rompre le mur de méfiance et d’incompréhensions qui persistent entre les industriels et les banques au sujet très sensible du transfert des devises.
En réponse aux préoccupations des industriels, le Directeur National de la BEAC a apporté des éclaircissements sur le contexte macro-économique, les motivations, les acquis et les résultats de la réglementation de changes adoptée en 2018 par les pays de la CEMAC. Pierre Emmanuel Nkoa Ayissi a insisté sur la nécessité pour tous les acteurs de s’approprier la lettre circulaire N° 002/GR/2022 relative à la documentation à fournir par la clientèle en fonction de la nature des opérations. Le Directeur National BEAC-Cameroun a insisté sur la solidité retrouvée du FCFA et sur les atouts de cette monnaie dans un contexte de turbulences internationales. Il a réaffirmé la disponibilité de la Banque Centrale à poursuivre les échanges pour apporter des solutions concertées à certaines difficultés présentées par les industries.
Martin Akono
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