les écogardes de la région de l'Est du Cameroun exposés à l'insécurité.
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Sous-équipement et empoisonnement : des morts en cascade dans les rangs des écogardes à l’Est du Cameroun

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Les gardiens des eaux et forêts de Moloundou dénoncent les mauvaises pratiques auxquelles ils sont exposés.  

L’ange de la mort séjourne actuellement à Moloundou, localité située à l’Est du Cameroun. Ici, les gardiens du parc national de Lobéké se battent tous les jours contre les forces du mal, qui les empêchent de remplir leurs missions régaliennes.

La mort de François Mvogo Amougou, le 30 août 2021, est la goutte d’eau qui va déborder le vase. Faute de gilet de sauvetage, l’écogarde s’est noyé en pleine mission dans les eaux de Djembé.

Cette mort de trop suscite le courroux des agents des eaux et forêts en service dans la région. Ils se disent délaissés par le ministère de la Forêt et de la faune, qui ne les équipe pas suffisamment.

«Les chefs prennent nos frais de mission et quand tu veux réclamer ton dû, ces chefs écrivent et te collent un motif pour qu’on te coupe le salaire. Il y a 3 mois, un camarade a été tué par un éléphant par manque de matériel. Nous sommes souvent attaqués par des braconniers armés parfois de fusils de guerre, si par mégarde tu l’abats, tu es poursuivi au tribunal militaire», s’indigne un écogarde qui a requis l’anonymat.

Empoisonnement

En plus du sous-équipement, ils doivent également affronter la barbarie des villageois qui ne semblent pas comprendre le bienfondé de la protection de l’environnement. «Pour avoir saisi des billes de bois coupées de façon frauduleuse dans un village, nous avons été séquestrés à la demande du chef de ce village par ses sujets. Ils ont versé de l’essence sur nous tout en menaçant de nous brûler vifs. Plusieurs camarades ont été empoisonnés par les populations », dénonce un autre écogarde à Moloundou.

Les gardiens de l’environnement dénoncent également certaines autorités administratives de la région qui sont derrière le vol de bois et le braconnage. «Dès que tu veux lever la tête ou faire ton travail, tu es affecté dans un parc reculé», se lamente un garde-forestier.

Blaise Ngagning Kiam, stagiaire

 

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