Simon Wadefai : « le Cameroun vit toutes les tares de la société mais en tant que jeunes, soyons cette lumière qui puisse éclairer notre pays »

Ce jeune entrepreneur camerounais et promoteur du concept « Allô Maroua m’appelle ! », parle des enjeux de la méga conférence qui aura lieu ce 10 février 2024 à l’occasion de la fête de la jeunesse. Il invite par ailleurs la jeunesse camerounaise à un éveil entrepreneurial pour prendre en main son destin.

A quoi renvoie le concept « Allô Maroua m’appelle ! », quand a-t-il vu le jour ?

« Allô Maroua m’appelle ! », c’est un concept qui est né il y a près de deux ans, lorsque j’ai décidé de retourner au Cameroun. Je me dis, j’ai vu des choses en Europe, dans le monde à travers les pays où je suis allé, il est temps pour moi de revenir développer mon pays le Cameroun, et l’Afrique en général ; d’où le slogan, « Allô le Cameroun m’appelle ! ». Étant originaire et ayant fait des études dans le Grand-Nord, plus précisément à Figuil, je mets un slogan « Allô Figuil m’appelle ! », ensuite je décide d’en faire pour les dix régions. Chaque fois que j’y allais, que ce soit pour des conférences, ou lors des publications sur mes pages, je mettais « Allô… », telle région m’appelle.

Étant originaire de l’Extrême-Nord de par mon père, pour cette conférence à Maroua, « Allô Maroua m’appelle ! », je me suis dit que c’est un appel à réflexion, un appel à nos jeunes et nos élites de la région de l’Extrême-Nord, un appel à l’engagement pour le développement de notre région et Maroua en particulier.

Parlant justement de cette méga conférence qui aura lieu ce 10 février à Maroua, de quoi s’agit-il ?

En gros, la conférence de Maroua qui a pour thème : « Jeunesse innovatrice, moteur du développement de la Région de l’Extrême-Nord », c’est un appel à l’action et en prélude à la fête de la Jeunesse, il est question de dire aux jeunes, nous sommes le fer de lance de la Nation, il est important pour nous de nous donner les moyens de développer voire de travailler, de ne pas forcément attendre de l’Etat. Comme quelqu’un disait, « n’attends rien de l’Etat car l’Etat ne connait pas ton état ». Autrement dit, donnons-nous les moyens, entreprenons, développons notre localité, notre Région, ensemble nous pouvons faire de grandes choses.

Quels sont vos objectifs ?

Les objectifs c’est l’éveil entrepreneurial, l’éveil à l’engagement, à l’action. Que nous nous disons que c’est notre responsabilité, à tous, de développer notre Région.

Quel message pouvez-vous envoyer aux jeunes camerounais, en ces jours où l’on célèbre la jeunesse ?

C’est dur les gars, c’est compliqué et pas facile. Notre pays vit toutes les tares de la société mais en tant que jeunes, soyons justement cette lumière qui puisse briller. Cette lumière qui puisse éclairer notre pays. Ne nous conformons pas au siècle présent, mais soyons renouvelés par de nouvelles choses, par de l’innovation, l’entrepreneuriat. Travaillons de nuit comme de jour et donnons-nous les moyens d’atteindre nos objectifs. Ça prendra le temps qu’il faut, mais un jour, ça finira par payer.

Nous fêtons la 58ème édition de la fête nationale de la Jeunesse, c’est important que le jeune prenne son destin en main. Que le jeune puisse se dire, c’est à moi de briller, c’est à mon tour de changer les choses à mon petit niveau. Toi mon frère camerounais, ma sœur, ensemble nous pouvons faire une bosse dans l’univers et je pense que nous allons le faire.   

 Interview réalisée par Francine Atangana